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Sujet: 125 - Oeil de phoque qu'on dit bon Lun 11 Mai - 17:25
Le doigt sur l'interrupteur Mara-des-bois a écrit:
ça ne vaut pas la lumiere de celui d'un berger allemand mais c'est irresistible
C'est un point de vue auquel je donne crédit ayant pour ma part au Tyrol trouvé irrésistible la lueur coquine jaillie du bleu regard d'une bergère autrichienne. Si, si, si je vous le dis.
En Bretagne je m'étais il y a longtemps déjà laissé convertir à la bonté du regard d'un phoque moine (mazouté le pauvre).
De quelle couleur sont les yeux d'un berger allemand ? Stahlblau ?
Mara-des-bois Admin
Nombre de messages : 1242 Age : 56 Localisation : Occitanie, entre le cèdre et le peuplier Date d'inscription : 30/04/2009
Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Mar 12 Mai - 7:25
EddieCochran a écrit:
De quelle couleur sont les yeux d'un berger allemand ? Stahlblau ?
Non, Eddie, "Golden".
Mab -juré craché-
EddieCochran
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Sujet: 127 - T'as d'beaux yeux tu sais Mar 12 Mai - 7:55
Citation :
Non, Eddie, "Golden".
On peut parier qu'il s'appelle Malko Linge !
DMaudio Admin
Nombre de messages : 2416 Age : 73 Localisation : Montréal Date d'inscription : 19/12/2008
Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Mer 13 Mai - 12:42
Portrait de groupe
Pierre Foglia La Presse
Une chronique comme celle sur les phoques de samedi - je ne m'apprête pas ici à reparler du phoque, mais d'une autre sorte de bibite: le lecteur -, une chronique comme celle de samedi fait sortir le lecteur du bois, pas tant en nombre, d'ailleurs, qu'en genre. Pour le nombre, une petite centaine, ce qui, vu le sujet est plutôt moyen, disons même moyen-moins. Mais pour ce qui est de la diversité, alors là, ils étaient tous là. Le pour, le contre, le fidèle, le déçu, l'occasionnel, etc.
Les pour se manifestent les premiers. Ils ont entendu la fille à la radio en lire un extrait qui les a confortés dans leur sentiment. À neuf heures et demie samedi matin, j'en avais déjà une vingtaine dans ma boîte de réception: c'est tellement vrai ce que vous dites, merci, merci, je vous z'aime.
Deux sous-groupes de pour: ceux qui me portent une affection éternelle et qui s'inquiètent de plus en plus de ce que je ne le sois pas: comment on va faire quand vous serez mort? Et ceux qui aiment les phoques qui me couvrent de fleurs pour une fois: je me méfie de vous d'habitude, mais là, génial, bravo...
Les contre arrivent plus tard, vers midi et s'égrènent jusqu'au lundi. Conformément à l'opinion publique largement pro-chasse, les contre étaient beaucoup plus nombreux samedi que les pour. Trois sous-groupes. Ceux qui me vouent une détestation de toujours et me poussent vers la sortie: Prenez donc votre retraite! Je reconnais leur nom, ils m'écrivent deux ou trois fois par mois depuis des années, ils sont accros à cette chronique comme à un site porno, se promettent de plus y revenir, mais y viennent et reviennent.
Il y a aussi l'occasionnel, que je nomme aussi le touriste. Samedi, il venait des Îles, où il y va en vacances tous les étés, connaît un chasseur qui «vous botterait le cul avec un plaisir que vous ne soupçonnez pas». Mais si, mais si, je soupçonne. Une fois, ils ont mangé du phoque mironton et holala ce que c'était bon.
Ceux-là ne me lisent jamais, ils m'ont lu samedi parce que quelqu'un leur a dit: lis ça, c'est épouvantable. En plus d'aller contre leur sentiment, cela ne ressemble pas à ce qu'ils lisent d'habitude, ils me le disent: vous ne savez même pas écrire. Des fois, je leur réponds que c'est parce que je ne suis pas allé à l'école longtemps. Ils s'amadouent aussitôt. Je pourrais en faire mes amis si je voulais, mais je veux pas.
Troisième catégorie: les déçus. Ils m'aiment pourtant bien, me lisent depuis mille ans, me trouvent amusant - sauf quand vous parlez de vélo ou de vos chats, et là, des phoques. Les phoques! Vous manquiez de sujets ou quoi?
En plus de me prendre pour une extension du festival de l'humour, ils sont persuadés que je le fais «exprès». Exprès de quoi? Exprès d'être contre quand tout le monde est pour. C'est mon truc. Sont pas loin de me trouver génial pour ça. Si je devais résumer en trois mots ce qu'ils pensent de moi: Foglia? Ah! ah!
Ce sont les seuls lecteurs que je hais.
Les seuls qui me font rêver qu'on devrait avoir le droit, une semaine par année, de chasser le lecteur comme le phoque. Avec un bâton.
////////////////////
LE NON-DIT - Surpris l'autre mardi dans un resto d'Arlington à demander de la moutarde de Dijon pour son cheeseburger, M. Obama a été l'objet de risées de la part de la presse conservatrice. Quelle sorte d'homme commande un hamburger avec de la moutarde de Dijon? s'interroge sérieusement une animatrice de radio. Elle veut dire bien sûr: quelle sorte d'Américain. Il a dû demander conseil à John Kerry, se moque un prof de Cornell sur son blogue. Et la gang à Rush Limbaugh d'en remettre une couche bien sûr.
Il y a quelque chose d'un peu obscène dans l'acharnement que mettent les conservateurs à ne pas traiter Obama de Nègre, mais de tout le reste. Cette moutarde de Dijon, par exemple, qui en fait presque un Français, quelle jubilation pour eux. Mais aussi quelle frustration. C'est tellement autre chose qu'ils aimeraient dire.
MOUTARDE - Parlant de moutarde. Cela n'a pas été dit aux audiences de la commission Bouchard-Taylor, c'est un secret, je vous le livre: la relish, le ketchup, le vinaigre blanc, celui des bocaux dans lesquels baignaient (baignent encore?) les oeufs et les langues sur le comptoir des tavernes, et la moutarde américaine sont les frontières infranchissables qui empêcheront toujours l'immigrant européen de première génération de devenir réellement nord-américain. Malgré mes formidables capacités d'intégration, c'est par la relish que je ne serai jamais entièrement de votre race. Pour le ketchup, je ne le supporte que maison. Pour la moutarde américaine, je la tolère aussi, mais seulement sur les hamburgers des fast-food, ceux des stades et des arénas. Bref, quand ce n'est pas vraiment de la viande, je veux bien tartiner dessus de la moutarde qui n'est pas vraiment de la moutarde en me disant: bof, un peu plus ou un peu moins dégueulasse, ça dérange pas.
BOUFFE ENCORE - Cela ne vous étonnera pas, moi si, considérablement: il existe un parmesan canadien. On n'est pas ici dans la production artisanale de ces fromages fins québécois qui valent bien les européens. On est dans le succédané cheapo, vendu prérâpé, que les gens achètent pour mettre dans des recettes. Abondamment servi dans les restaurants soi-disant chic. Parmigiano? demande le garçon. Et il saupoudre votre minestrone ou votre risotto de ce machin trop salé probablement fait de lait de brebis pognées pour brouter toute l'année autour de l'aréna de Flin Flon Manitoba.
Généralement, ici, la conversation glisse sur le prix. Oui, mais t'as vu le prix du vrai parmesan, le Reggiano et même le grana padano? Le canadien, c'est mieux que rien, non?
Non. C'est mieux rien.
Mais quand t'es pauvre?
Quand t'es pauvre des fois, tu manges de la merde. Mais c'est vraiment pas nécessaire d'ajouter l'insulte à la nécessité en râpant d'autre merde dessus.
Karoli
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Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Mer 13 Mai - 20:00
Merci David pour ces textes ! J'aime bien.
EddieCochran
Nombre de messages : 511 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 13/12/2008
Sujet: 130 - Roux de la Fortune Ven 15 Mai - 20:17
En remerciement à Monsieur Pierre Foglia et en faisant plaisir au studieux Quantat et à moi-même voici un fantasme à la voix d'ange : Loreena McKennitt
Et pour les petites ménagères en cuisine en train de brasser leur roux les paroles angloises qui auraient pu se glisser dans le fil des soupirs :
Citation :
She Moved Through The Fair
My love said to me My Mother won't mind And me Father won't slight you For your lack of kind Then she stepped away from me And this she did say It will not be long love Till our wedding day She stepped away from me And she moved through the fair And fondly I watched her Move here and move there And she went her way homeward With one star awake As the swans in the evening Move over the lake The people were saying No two e'er were wed But one has a sorrow That never has a sorrow That never was said And she smiled as she passed me With her goods and her gear And that was the last That I saw of my dear. I dreamed it last night That my true love came in So softly she entered Her feet made mo din she came close beside me And this she did say It would not be long love Till our wedding day.
(Vous noterez que la flamboyante harpiste fait un gap dans le texte)
Pour David le même morceau accoustique par Jimmy Page à la gratte qui nous prouve qu'avec Eric Clapton et Jeff Beck il est sur le podium des meilleurs gratteux de Sa Très Gracieuse Majesté (L'image est de mauvaise qualité, je ne colle que le lien) https://www.youtube.com/watch?v=KqzFzXCfaSc&NR=1
Mara-des-bois Admin
Nombre de messages : 1242 Age : 56 Localisation : Occitanie, entre le cèdre et le peuplier Date d'inscription : 30/04/2009
Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Sam 16 Mai - 3:48
Tres jolie voix de Loreena Mckennitt, merci Eddie, voici la version O'Connor, pour les amateurs de voix plus fumée,
Mab
DMaudio Admin
Nombre de messages : 2416 Age : 73 Localisation : Montréal Date d'inscription : 19/12/2008
Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Dim 17 Mai - 12:55
La leçon d'économie
C'est une de ces histoires qu'on lit sur le Net, celle-ci sur un site (anglais je crois) qui s'appelle The monkey cage. Well done, comme y disent...
Ça se passe dans un village qui vit du tourisme, sauf qu'à cause de la crise il n'y a plus de touristes. Tout le monde emprunte à tout le monde pour survivre. Plusieurs mois passent, misérables.
Arrive enfin un touriste qui prend une chambre. Il la paie avec un billet de 100$. Le touriste n'est pas plutôt monté à sa chambre que l'hôtelier court porter le billet chez le boucher, à qui il doit justement cent dollars. Le boucher va aussitôt porter le même billet au paysan qui l'approvisionne en viande. Le paysan, à son tour, se dépêche d'aller payer sa dette à la pute à laquelle il doit quelques passes. La pute boucle la boucle en se rendant à l'hôtel pour rembourser l'hôtelier qu'elle ne payait plus quand elle prenait une chambre à l'heure.
Comme elle dépose le billet de 100$ sur le comptoir, le touriste, qui venait dire à l'hôtelier qu'il n'aimait pas sa chambre et n'en voulait plus, ramasse son billet et disparaît.Rien n'a été dépensé, ni gagné, ni perdu. N'empêche que plus personne dans le village n'a de dettes.
N'est-ce pas ainsi qu'on est en train de résoudre - no sweat - la crise mondiale?
( Pierre Foglia, La Presse )
Mara-des-bois Admin
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Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Dim 17 Mai - 13:10
DMaudio a écrit:
La leçon d'économie (...)
( Pierre Foglia, La Presse )
Quelle belle histoire !
Mab, hilare
EddieCochran
Nombre de messages : 511 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 13/12/2008
Sujet: 134 - Monoply boomerang Dim 17 Mai - 17:44
Citation :
le touriste, qui venait dire à l'hôtelier qu'il n'aimait pas sa chambre et n'en voulait plus, ramasse son billet et disparaît.Rien n'a été dépensé, ni gagné, ni perdu.
C'était le billet de Pierre Foglia.
Mara-des-bois Admin
Nombre de messages : 1242 Age : 56 Localisation : Occitanie, entre le cèdre et le peuplier Date d'inscription : 30/04/2009
Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Lun 18 Mai - 7:32
EddieCochran a écrit:
Citation :
le touriste, qui venait dire à l'hôtelier qu'il n'aimait pas sa chambre et n'en voulait plus, ramasse son billet et disparaît.Rien n'a été dépensé, ni gagné, ni perdu.
C'était le billet de Pierre Foglia.
Il vaut seulement 100 $ ?
Mab, sens commercial deplorable
DMaudio Admin
Nombre de messages : 2416 Age : 73 Localisation : Montréal Date d'inscription : 19/12/2008
Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Lun 18 Mai - 12:02
Il y a un type qui me doit 50 sous et qui fait les plus compliqués des détours pour éviter de me les rendre... Enfin, c'est ce que dit Gheorghe, mon copain roumain.
Foglia vaut 100 piasses. Moi je vaux même pas 50 cennes!
T'imagines ?
DMaudio Admin
Nombre de messages : 2416 Age : 73 Localisation : Montréal Date d'inscription : 19/12/2008
Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Mar 26 Mai - 14:36
Madame Bovary
Pierre Foglia La Presse
Ce n'est pas pour me vanter, mais je suis en train de lire Madame Bovary. Relire? Si vous voulez. C'est comme retourner, 50 ans plus tard, dans une ville où on se souvenait à peine d'avoir séjourné, pourtant on s'y reconnaît comme dans un lieu familier...
Dès les premières lignes, quand le proviseur amène le jeune Charles Bovary à l'étude, je savais qu'il allait mettre sa casquette sur ses genoux en s'asseyant, qu'elle tomberait quand le professeur lui commanderait de se lever, que toute la classe éclaterait de rire. Déjà là, on sait pourquoi Madame Bovary: parce que monsieur n'existe presque pas. Quelques pages plus loin, il sera déjà médecin, puis marié, puis veuf, puis remarié avec Emma Rouault. Le livre peut alors commencer.
Cette Madame Bovary vient de la bibliothèque d'un ami, ici, au village. Elle sent le vieux livre humide. Elle est enluminée en page couverture de festons et de rameaux qui encadrent un visage de madone stylisée, mais une madone avec du rouge à lèvres, ce qui est assez dire la pute qui sommeille dans son coeur. Le livre a été imprimé en 1946, à Montmagny, pour le compte de B.D. Simpson éditeur, rue Dorchester à Montréal. Comme en fait foi un coup de tampon, mon exemplaire a été vendu par la librairie Roméo Blais de Rimouski, ouverte en 1937. Elleexiste encore à la même enseigne, qui a toutefois perdu son Roméo. C'est maintenant la libraire Blais.
Le premier acheteur du livre a écrit son nom à l'encre bleue en page de garde: P.M. Chabrier, souligné d'un trait tiré à la règle. Probablement un instituteur de campagne qui, avec la même règle, donnait des coups sur les doigts des élèves surpris à bavarder.
Viens ici!
C'est pas moi, monsieur...
Viens ici!
J'ai hâte d'arriver aux baisers qui se précipitent, au grand lit en forme de nacelle, aux rideaux de levantine rouge, de levantine rouge! Non mais quelle salope(1).
Mais ce qu'il y a de plus délicieusement cochon dans ce livre-là, oserais-je le dire? C'est de le lire plutôt que le journal et alors que les Nord-Coréens font des essais nucléaires dans leur cour, que les Nord-Montréalais manquent cruellement d'avocats, et que mon boss m'appelle: de quoi parles-tu demain?
De Flaubert.
Le silence qui a suivi était franchement libidineux.
CINÉMA Vous vous rappelez, je vous disais que, forcément, je ne verrais pas Dédé à travers les brumes comme vous parce que j'étais complètement passé à côté des Colocs et de Dédé Fortin de son vivant et que ce serait comme si je voyais un film islandais ou danois.
Finalement je disais n'importe quoi parce que, comme vous, j'ai beaucoup aimé.
Je n'ai jamais autant tripé sur le cinéma d'ici. J'ai adoré Tout est parfait, Maman est chez le coiffeur, même (et surtout en fait) des petits films beaucoup moins achevés comme À l'ouest de Pluton, ou Demain. Et même Borderline, plus racoleur et conventionnel.
Est-ce une idée que je me fais? On est en pleine rupture de ton avec le cinéma québécois d'avant qui a parfois donné des chefs-d'oeuvre mais qui, même dans son universalité, renvoyait à une réalité, à un propos si résolument québécois qu'il en devenait folklorique. Me semble que tout en ne reniant rien, dans ses récents «petits films», le cinéma québécois atteint enfin - je vais sans doute faire hurler sur les plateaux -, atteint au génie des films américains indépendants.
Je pense à Frozen River.
Je pense à Wendy and Lucy avec Michelle Williams. Vous n'avez pas vu? C'est l'histoire d'une fille qui perd son chien. C'est surtout un film qui nous propose une extraordinaire image de la beauté ordinaire et désespérée - le stade ultime de la beauté. Une telle image de l'autre beauté qu'à la fin de Wendy and Lucy m'est venue une inquiétude: vais-je être encore capable de regarder un film avec Michelle Pfeiffer?
Déjà que je ne suis plus capable avec Julia Roberts.
Je sais. Chaque fois que je parle d'un film que j'aime c'est un petit film. Eh bien, il y a des exceptions. J'ai adoré Slumdog Millionaire, j'ai adoré la forme, le feuilleton, cette vieillerie littéraire. J'ai aimé que les acteurs viennent saluer à la fin comme au théâtre.
Pour revenir au cinéma, dans un article sur le néo-réalisme américain (dans un récent magazine du New York Times) on dit de Slumdog Millionaire que c'est du cinéma d'évasion typico du temps de crise que nous traversons. Alors que Wendy and Lucy, Frozen River ou Goodbye Solo (du New-Yorkais Ramin Bahrani), c'est du cinéma pour s'évader du cinéma d'évasion. Je dirais ça autrement, mais ça reviendrait au même: des fois c'est le spectateur qui s'évade. D'autres fois, c'est le film.
LE PAIN NOIR Tu vas rouler par ce vent?
Aussi bien se faire une raison. Il a venté tout le mois de mai.
Presque toujours du sud.
Alors, exprès, je pars plein sud, pour manger mon pain noir d'abord. Je pars face au vent qui me cloue sur le chemin. Je me bats avec lui, lui crache des injures qu'il emporte en sifflant.
Dix, vingt, trente-cinq km plein vent. Et soudain il tombe.
Je suis parti tard, le vent tombe toujours le soir. Je ne reviendrai pas le vent dans le dos.
Vous pensez que je vous parle de vélo? Je vous parle de pain noir. Pensez-y avant de manger votre pain noir d'abord. Souvent, après, il y en a encore.
(1) Flaubert a d'ailleurs été accusé d'avoir fait un mauvais livre qui outrageait le morale et la religion. On peut lire à la fin de mon édition le réquisitoire de l'avocat impérial, la plaidoirie de son défenseur et l'acquittement prononcé par le juge qui regrette cependant que l'auteur ait oublié que la littérature, comme l'art, se doivent d'être chastes et purs dans leur forme et leur expression.
Dernière édition par DMaudio le Mer 27 Mai - 13:11, édité 1 fois
Karoli
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Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Mar 26 Mai - 19:46
Eh que je t'aime, David, quand tu publies des papiers comme celui-là en semaine ! Merci !
EddieCochran
Nombre de messages : 511 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 13/12/2008
Sujet: 139 - Défense d'un françois offensif face à l'anglois Ven 29 Mai - 19:17
Amis hexagonaux et amis francophones non québécois faites le petit exercice et vérifiez si vous pouvez prétendre à l'obtention d'une carte verte dans la Belle Province.
J'aime ce positionnement de défense de la langue française adoptée par le Québec fors la féminisation des noms de titre et de fonction qui sont d'un ridicule consommé tout en étant parfaitement hérétiques au regard des règles et usages de formation des vocables féminins.
Mais bon EUX au moins font quelque chose. 41 ans après que l'Académie ait précisé que l'anglicisme container pouvait se draper en son français d'origine et s'écrire et se prononcer conteneur (et dans le même temps notre hilarant Dictionnaire officiel de l'Administration imposait le mot cadre (!) resté massivement évidemment inemployé sauf par les logisticiens de la SNCF), notre Jean-Pierre Pernaud et confrères et sœurs journaleux-animateurs de TiVi disent encore container sans en avoir l'air.
La ministre des Vieux a annoncé cette semaine qu'elle se propose d'envoyer des clowns dans les CHSLD. Des «clowns thérapeutiques». Quelle formidable idée. Et si elle m'engageait? J'ai toujours rêvé d'être un clown. Pas n'importe quel clown. Pas un auguste. Pas un Paillasse avec un gros nez rouge. J'ai rêvé d'être un clown blanc. Un clown triste.
Dès l'annonce de la ministre, je suis allé proposer mes services dans une résidence de vieux, une de ces résidences bien tenues, avec une liste d'attente longue comme ça. J'ai demandé à rencontrer la directrice:vous n'avez pas besoin d'un clown?
Quelle expérience avez-vous?
Cela va faire 40 ans la semaine prochaine que je suis chroniqueur dans un grand journal.
Elle a esquissé un sourire. J'en profité pour avancer mes pions: on peut faire un essai tout de suite. Réunissez vos pensionnaires à la cafétéria, le temps que je me maquille un peu, et je suis à eux...
Un peu de farine sur les joues, du khôl sur les paupières. Mon Dieu, mon Dieu, s'est effrayée la directrice, vous avez l'air de la mort.
Je lui ai répondu que c'était l'idée de la chose et me suis mis à chantonner sur un air archiconnu: J'aurais voulu être un clown triste\pour pouvoir faire mon numéro\quand la mort se pose sur la piste...
Ils étaient une bonne centaine de vieux et de vieilles à m'attendre à la cafétéria. Je les ai avertis: je suis un clown triste, vous ne rirez pas. Le titre de mon spectacle: mou-rire. Je l'ai écrit au tableau sous le menu du jour. Sous asperges vinaigrette, veau froid, tarte au citron, j'ai écrit: mou-rire.
J'ai ajouté pour leur compréhension que mon spectacle était composé de sketchs, de petits récits plutôt qui ont pour thème la mort, la solitude, la trahison du corps, etc. On y va?
LE MIROIR - Est-ce dans Le guépard de Visconti? L'ai-je inventé pour une scène du film que je ne ferai jamais? Un homme déjà vieux donne une grande fête chez lui. Tard dans la soirée, il va chercher quelque chose dans sa chambre, se voit soudain dans le miroir, s'examine longuement, se déshabille pour se voir vraiment dans sa peau, dans ses peaux; ici elles plissent sur le cintre de ses os; là, au ventre, elles boudinent; là elles pendouillent. Toute cette viande plus montrable.
Et ces articles honteux de plus en plus nombreux sur la sexualité des aînés. Et cette extraordinaire pub de Viagra que l'on verra bientôt, qui montrera un vieux graveleux auquel on doit couper la queue pour pouvoir refermer le couvercle du cercueil.
Le vieux nu devant son miroir se tourne sur le côté pour se voir le cul rougi comme celui d'un singe. Un singe, murmure-t-il, un singe. Sa femme qui s'inquiétait de ne plus le voir le découvrira ainsi, nu, hébété, assis sur le lit.Tout en leur racontant mon histoire, je me déshabille.
Quelques gloussements nerveux dans la cafétéria. Je monte sur table. Mou-rire, je leur dis. Mou-rire.
LA ROBE BLEUE - Je vais vous raconter maintenant mon premier grand amour. Une fois... Voyez, cela commence comme un conte. Une fois... Je l'ai écrite et réécrite tant de fois, je l'ai racontée, peaufinée si souvent, «fixant» des détails qui n'étaient peut-être pas si «boulonnés» que cela dans la réalité. Ainsi, la robe, était-elle bleue ou blanche? J'ai toujours dit bleue, sans hésiter. D'instinct de conteur, je sais que c'est la netteté du détail qui ancre l'histoire dans la réalité. Bleue. Bleue. J'avais si bien l'air de faire une fixation sur les robes bleues qu'une de mes amoureuses suivantes s'estacheté une robe bleue, la réalité, comme souvent, venant après coup authentifier la fiction.
Vous êtes là à vous emmerder toute la journée, à vous abrutir d'histoires complètement connes à la télévision, alors que vous pourriez réécrire ou juste repenser votre propre histoire, celle de votre vie, en la débarrassant des robes bleues qui l'ont faite autre que celle que vous avez vécue. Vous, monsieur, racontez-moi un mensonge. Pas la fois que vous avez menti. Racontez-moi une composante de votre vie qui est mensonge.
Je...
Je quoi, monsieur?
Je n'aime pas tant que cela mes petits-enfants? Tout ce bénévolat, c'était parce que je me faisais chier à la maison?
Je...
C'est ça, mourez en disant JE.
SOUVENIRS - Rappelez-vous, juste un peu avant que vous soyez né. Vous êtes encore dans le ventre de votre mère. Quelqu'un lui dit quelque chose de drôle. Elle rit. Rappelez-vous le rire de votre mère. Une journée chaude. Les volets sont tirés, la pièce est sombre et fraîche. Des fruits dans un plat sur la desserte. Une mouche qui fait zzzzzz. On entend des gens arriver. En entrant, votre mère fait entrer l'été dans la pièce. Elle rit en cascade de quelque chose qu'on est en train de lui dire.
Quelqu'un peut me faire un rire d'été?
Une vieille au fond de la cafétéria y réussit assez bien. Le rire est ce qui vieillit le moins.
Maintenant, qui peut me faire le hurlement de l'accouchée?
Ils ont été plusieurs à crier. Je les ai fait alterner. Le rire. Les cris. Le rire. Les cris. Ça riait, ça criait dans la cafétéria. Vos gueules!
J'ai attendu qu'ils fassent silence. Maintenant, qui peut me faire un chat qui meurt? Un loup qui meurt? Un oiseau qui meurt?
J'ai mis un doigt sur mes lèvres. Chut! Les animaux meurent sans un cri. Une fois, j'ai vu un coyote mourir dans mon champ. Il avait été blessé par un chasseur. Il était couché sur le flanc. Il a essayé de se relever plusieurs fois, chancelant. Finalement, il s'est recouché. Il a léché son sang dans son cou. Et il est mort sans un cri, comme Le loup de Vigny.
J'ai salué. Ils n'ont pas applaudi. Ils étaient vexés, je crois. Ils ont compris que je venais de leur demander de mourir en faisant moins de bruit.
Je ne leur demandais rien du tout. Je me parlais tout seul.
***
La solitude, comme le silence, devraient être des droits dans la Charte des vieux. Le droit de se reposer des autres qu'on a assez vus, assez entendus. Le droit de se reposer de tous ces clowns, dont plusieurs ministres, qui ne nous ont jamais fait rire.
Mara-des-bois Admin
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Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Sam 30 Mai - 13:22
DMaudio a écrit:
(...) Je n'aime pas tant que cela mes petits-enfants? Tout ce bénévolat, c'était parce que je me faisais chier à la maison?
Je...
C'est ça, mourez en disant JE. (...)
Doujézu que c'est bon.
Mab
Karoli
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Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Sam 30 Mai - 15:21
Citation :
J'aime ce positionnement de défense de la langue française adoptée par le Québec fors la féminisation des noms de titre et de fonction qui sont d'un ridicule consommé tout en étant parfaitement hérétiques au regard des règles et usages de formation des vocables féminins.
Peut-on avoir des goûts qui diffèrent des vôtres, Eddie ? Notre Conseil du statut de la langue française accepte une modification dans la féminisation des noms de titre et de fonction dans des vocables féminins. Madame le Juge, selon l'Académie française parce que le le est relié à la fonction, mais chez nous, on peut dire Madame la Juge, le la étant relié à la personne. Voilà pour la scandale. De même, nous préférons bancs de neige à congères qui expriment mieux notre réalité. Il me semble bien exagérer de parler d'hérésies pour noter l' adaptation d'une règle de grammaire française dans un autre pays.
Dernièrement, cette semaine en fait, Denise Bombardier nous disait combien les Français sont entichés des expressions anglaises. Paraît-il qu'à l'aéroport Charles de Gaules les communications se faisaient en anglais seulement. On ne rit plus ! Ce n'est plus une question de snobisme, c'est donné une très grande importance à la langue qui rivalise avec le français. Nous qui sommes noyés dans une mer d'anglophones, qui avons dû nous battre pour conserver notre langue et sur laquelle il faut exercer une vigilance constante, c'est particulièrement irritant de voir le laisser-aller chez les Cousins et qui ne se gênent pas pour nous donner des leçons. Le bas peuple parle un français peu châtié comme l'est l'argot chez vous.
De loin, je vois très mal les préoccupations de l'Académie française concernant la modernisation ou la facilitation du français écrit, comme l'ont fait les Espagnols et les Italiens vers le milieu du XXe siècle. Je sais que dans le passé, le Conseil de la langue français a soumis certains changements à l'Académie française qui ont fait traîner la réponse ... alors, on a appris à se débrouiller. Pourtant quand je vais sur le site de l'Académie française, les heureux élus semblent quelque peu actifs ...
Il y a donc un tri à opérer(en parlant de l'acceptation ou non des anglicismes). L’Académie française s’y consacre, par son Dictionnaire et ses mises en garde, et par le rôle qu’elle tient dans les commissions officielles de terminologie et de néologie des différents ministères et au sein de la Commission générale (voir l’article Terminologie). Elle contribue à la publication régulière d’équivalents français, répertoriés dans la base de données France Terme, accessible aux professionnels et au grand public. http://www.academie-francaise.fr/langue/questions.html#a1
Karoli
Nombre de messages : 1677 Localisation : Montréal Date d'inscription : 06/01/2009
Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Sam 30 Mai - 15:31
DMaudio a écrit:
(...) Je n'aime pas tant que cela mes petits-enfants? Tout ce bénévolat, c'était parce que je me faisais chier à la maison?
Je...
C'est ça, mourez en disant JE. (...)
La chose est mal connue, mais le bénévolat permet à bien des femmes pas très scolarisées de faire une «carrière». À celles qui ont régné dans la cuisine, être responsables d'acheter des biscuits, de faire du café et d'aligner des chaises deviennent des tâches très valorisantes. C'est bien pour dire ... si tu ne peux être l'étoile au firmament, sois la lampe sous le boisseau... si on n'est pas une 100 watt. Il faut aussi avouer que ce qui fonctionne bien au Québec relève du bénévolat.
DMaudio Admin
Nombre de messages : 2416 Age : 73 Localisation : Montréal Date d'inscription : 19/12/2008
Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Dim 31 Mai - 11:05
Citation :
Il faut aussi avouer que ce qui fonctionne bien au Québec relève du bénévolat.
Houlala! Quelqu'un peut-il me pointer la direction vers laquelle je peux contempler de vrais bénévoles en action?
J'en vois pas sur le champ de bataille et pourtant je suis en plein centre de celui-ci!
EddieCochran
Nombre de messages : 511 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 13/12/2008
Sujet: 145 - Geste gratuit Dim 31 Mai - 13:20
Citation :
Il faut aussi avouer que ce qui fonctionne bien au Québec relève du bénévolat
Il n'y a pas à dire, mais le bénévolat c'est payant !
Karoli
Nombre de messages : 1677 Localisation : Montréal Date d'inscription : 06/01/2009
Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Dim 31 Mai - 13:39
J'en vois pas sur le champ de bataille et pourtant je suis en plein centre de celui-ci!
Bien entendu, personne est assez malade pour aller se faire tuer à coup sûr ! Il fallait bien l'exception à la règle. Où voit-on du bénévolat ?...
Dans les hôpitaux, tous les renseignements sur les déplacements à l'intérieur de l'hôpital, qui voir, où aller sont donnés par des bénévoles...
Les personnes qui vont divertir le senfants à Sainte-Justine sont des bénévoles...
Tout le programme de La Santé après 50 ans est géré par des bénévoles ...
Tout le réseau de l'UTA (Universtité du Troisième âge) existe grâce au bénévoltat ...
La FADOQ est un réseau de bénévolat ... Les différents clubs de l'âge d'or dans le smunicipalités.
Tous les centres de bénévolat de dernier recours existent et fonctionnent grâce aux bénévolat ...
Le club des petits déjeuners ... les bibliothèques scolaires, surtout au primaire ... la surveillance sur l'heure du midi et le semblant de cafétéria quand il existe ainsi que les repas préparés ... tout ça est fait par des bénévoles.
Tout le réseau sportif, artistique, l'aide aux devoirs dans les municipalités, la récupération dans les écoles(matières scolaires, surtout au primaire), est assurée par des bénévole.
Toutes les associations de retraités existent sur la base du bénévolat... et ceux et celles qui vont divertir les personnes âgées à la maison ou dans les Centres de CHSLD sont des bénévoles ... Seuls les clowns sont payés !!!
Les Petits Frères des pauvres ... les Petites Soeurs des pauvres .... La Saint-Vincent-de-Paul...
Toute la récupération d'objets, de vêtements au niveau des villes et villages pour les pauvres est assurée par des bénévoles.
Tous les événements reliés au catholicisme comme la première communion, la confirmation ... ce sont des bénévoles qui se chargent de préparer les enfants ...
Tout le réseau du Village des Valeurs ...
Tous les Centres d'appels pour déprimés... S.O.S. secours...
Et la liste n'est sûrement pas complète... C'est pas mal, hein. Enlève tout ça, juste pour prendre conscience de l'importance des bénévoles dans la société.
DMaudio Admin
Nombre de messages : 2416 Age : 73 Localisation : Montréal Date d'inscription : 19/12/2008
Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Dim 31 Mai - 14:21
Antidote définit le mot bénévolat comme suit:
- Situation d’une personne qui accomplit un travail sans recevoir de salaire et de façon volontaire.-
On disait il y a des lustres au sujet des bénivoles qu'ils sont « ceulz qui veulent bien à autre en ceste maniere, l'en dit que il sont benivoles »...
Un bénévole souffrirait-il d'allocentrisme ?
Je vais passer du sinique à la Kog au cynique habituel pour dire que je n'y crois pas une miette. Redéfinissons le mot salaire, plutôt:
Rémunération d’un service rendu, d’un travail effectué par une personne pour le compte d’une autre personne ou d’un groupe de personnes.
La rémunération n'a pas à être monétaire pour en être une et dieu, ou tout groupe qui s'auto-qualifie de caritatif sera bien le sponsor de l'action bénévole.
La gratuité ne fait pas partie de l'inventaire social de sapiens sapiens...
Karoli
Nombre de messages : 1677 Localisation : Montréal Date d'inscription : 06/01/2009
Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Dim 31 Mai - 16:17
Citation :
Antidote définit le mot bénévolat comme suit:
- Situation d’une personne qui accomplit un travail sans recevoir de salaire et de façon volontaire.-
Un bénévole souffrirait-il d'allocentrisme ?
La rémunération n'a pas à être monétaire pour en être une et dieu, ou tout groupe qui s'auto-qualifie de caritatif sera bien le sponsor de l'action bénévole.
La gratuité ne fait pas partie de l'inventaire social de sapiens sapiens
Désolée, mon beau Canard, mais je suis certaine de ce que j,avance pour y avoir «bénévolé» à plusieurs reprises. Si tu allais voir pour le fun. Dans les hôpitaux, j'ai pu le vérifier encore la semaine dernière. IL arrive, et même couramment, que le coût de l'essence soit défrayé, mais c'est tout. Le coût du repas aussi si besoin est et que «l'organisme» ne l'offre pas. Oui, David, tout ça est vrai. C'est toi qui n'es pas au courant, tu as trop peur de te faire déplumer. Y a une partie du monde qui t'échappe !
Mara-des-bois Admin
Nombre de messages : 1242 Age : 56 Localisation : Occitanie, entre le cèdre et le peuplier Date d'inscription : 30/04/2009
Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Lun 1 Juin - 12:17
Je ne risque pas de causer benevolat quebecois, mais je peux vous toucher (sans appuyer trop fort) deux mots de l'occitan ?
Ce n'est pas forcement representatif de la tendance française, mais pour ce que j'en vois (et j'en vois), il y a deux tendances : ceux qui s'emmerdent, comme l'expliquait tendrement monsieur Figlia, et change regulièrement de cause, et les convaincus, qui n'ont pas attendu la retraite pour s'impliquer. Je connais davantage de clampins de la seconde categorie, mais de toutes façons, le benevolat est honorable sinon courageux.