KaBoum! Ça Boume!
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| En Brassant le Couscous... suite | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Dim 15 Mar - 2:59 | |
| - Karoli a écrit:
- Eh ben, eh ben... nous disons couramment « Je m'excuse» et cette formulation est socialement admise et elle est en quelque sorte moins grave que de dire «Excuse-moi»,formulation dans laquelle on admet un tort, une erreur. C'est plus humiliant. Je m'excuse est pour nous l'équivalent de Sorry, en anglais.
Oui, c'est utilisé partout, surtout dans le langage parlé; ici, c'est le contraire de ce que tu remarques au Quebec, c'est à dire que "Excuse-moi" est plus correct tant dans la formule que dans l'intention, c'est demander pardon, il y a une reconnaissance de ses torts et ce n'est pas vu comme une humiliation. "Je m'excuse", c'est "Ecoute pepere, je me pardonne moua, et toua, tu en fais ce que tu veux". Je devrais peut etre l'utiliser plus souvent finalement... Enfin si un jour j'ai envie de m'excuser, bien sur C'est d'ailleurs ainsi que le perçoivent les academiciens, à la première personne du singulier (mais oui, tu sais, ces vieilles gens en costumes d'un joli vert moisi qui ont le droit de porter une epee parce qu'ils n'ont plus la force de la soulever) et c'est ce que j'expliquais à monsieur Foglia, qui lorsqu'il n'est pas froissé par la remarque d'un de ses interlocuteurs, pond 30 lignes en terminant qu'il y a plus urgent que d'apprendre à s'excuser dans les regles Mab - comme quoi on peut avoir du talent et avoir tort- |
| | | Karoli
Nombre de messages : 1677 Localisation : Montréal Date d'inscription : 06/01/2009
| Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Dim 15 Mar - 10:50 | |
| Oui, c'est utilisé partout, surtout dans le langage parlé; ici, c'est le contraire de ce que tu remarques au Quebec, c'est à dire que "Excuse-moi" est plus correct tant dans la formule que dans l'intention, c'est demander pardon, il y a une reconnaissance de ses torts et ce n'est pas vu comme une humiliation. "Je m'excuse", c'est "Ecoute pepere, je me pardonne moua, et toua, tu en fais ce que tu veux". Je devrais peut etre l'utiliser plus souvent finalement... Enfin si un jour j'ai envie de m'excuser, bien sur
Ben ... c'est un peu cela chez moi .... Je m'excuse, c'est sans conséquence et les excuses n'excusent rien. C'est une forme de mot de passe qui te permet de continuer à être impoli. Ça dit tout et rien à la fois alors que Excusez-moi ... oh là, c'est au sujet de quelque chose qui est hors norme, qui ne passe pas socialement. Quand j'irai en France, j e n'oublierai pas d'en utiliser un seul. | |
| | | DMaudio Admin
Nombre de messages : 2416 Age : 73 Localisation : Montréal Date d'inscription : 19/12/2008
| Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Dim 15 Mar - 12:16 | |
| Personnellement, je ne m'excuse jamais et n'en demande pas non plus. Par contre, je suis souvent désolé... tant pour les autres de moi que pour moi des autres... | |
| | | DMaudio Admin
Nombre de messages : 2416 Age : 73 Localisation : Montréal Date d'inscription : 19/12/2008
| Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Dim 15 Mar - 13:04 | |
| Commentaire de notre ayatollah de la langue, M. Paul Roux, « Les Amoureux du Français », La Presse. « ...On vient de reprocher à un de nos chroniqueurs d’employer «je m’excuse», une expression critiquée. «Je m’excuse s’emploie incorrectement pour excusez-moi», peut-on lire dans Le Robert. Certains grammairiens estiment en effet qu’on peut excuser quelqu’un («je vous excuse»), qu’on peut demander à être excusé («excusez-moi»), mais qu’on ne se pardonne pas soi-même («je m’excuse»). Cependant, d’autres grammairiens soutiennent que, dans la langue moderne, je m’excuse a le sens de excusez-moi. Dauzat, par exemple, considère je m’excuse comme un synonyme de «je vous fais ou présente mes excuses.» Hanse va dans le même sens. Il cite Mauriac, Butor et Duras, qui ont employé s’excuser. Georgin estime que le sens de s’excuser «a évolué et s’est bien élargi». Il avance donc qu’on peut «risquer sans scrupule: Je m’excuse». Le Bidois et Thérive, deux grammairiens cités par L’encyclopédie du bon français, abondent dans le même sens. Cet ouvrage accepte aussi s’excuser au sens de «présenter des excuses». Ma conclusion : condamner je m’excuse, c’est faire preuve de purisme. J’ai moi-même cédé à ce purisme, il y a quelques années, mais j’ai corrigé le tir depuis. Cela dit, il est préférable d’employer, dans un contexte plus soutenu, «pardon», «je vous demande pardon», «excusez-moi», «veuillez m’excuser», «je vous prie de m’excuser». » | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Dim 15 Mar - 14:18 | |
| Couper le cheveu en quatre ne doit pas se pratiquer sur la tête d'un chauve, ça lui hérisserait les poils.
Pourquoi faire tout un toutim d'une expression qui est parfaitement comprise dès qu'elle est formulée ?
On devrait réserver notre pugnacité à corriger les vraies « fautes » que sont les élans intégristes de tout acabit.
Non, on préfère gaspiller ses énergies sur des rien-du-tout qui ne pourraient jamais changer la face du Monde, sinon de complaire à des caprices.
Si l'Index de l'Académie avait existé du temps de Rabelais, qui a créé dans la quatre-vingtaine de mots (dont 76 sont encore utilisés en 2009), nous ne saurions rien de son génie.
S'attarder sur les choses innocentes laisse court aux actes coupables, pour lesquels on a moins d'énergie (de courage ?) à leur consacrer. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Lun 16 Mar - 3:31 | |
| Môssieur Kog,
Dans le cas qui nous occupe, il n'est pas question cheveux coupés en quatre ou de reflexions capillotractées mais de savoir si le sieur Foglia, dont j'apprecie par ailleurs follement la prose, la myopie et l'humour à froid, a raison ou tort. Et il a tort.
Il existe des regles academiques en matière de langue qui, lorsqu'elles ne s'opposent pas au bon sens, donnent une place chaque mot et un mot pour chaque place, et à defaut de les respecter scrupuleusement, il est bon de les reconnaitre. Monsieur Foglia a tort, voila ce que disent tous les dictionnaires de langue française, qui pour autant de lui enverront ni la Veuve ni une quelconque excommunication. Il peut continuer à dire "Je m'excuse" ainsi que Karoli qui aime son parler, il peut meme defendre sa formulation mais du strict point de vue de la langue, la personne qui lui a fait remarquer son charmant petit bemol avait parfaitement raison, elle.
La français evolue, et en partie grâce aux quebecois qui choyent parfois bien mieux que nous les delicatesses de notre langue, et un jour, n'en doutons pas, il y aura deux camps : celui de l'ancienne mehode, où "Je m'excuse" ne sera pas bien vu, et celui de la nouvelle où il sera parfaitement admis.
Mais pour le moment, Môssieur Kog, il n'en existe officiellement qu'un et je vous prierai de ne point adapter aux circonstances le discours de coherence et de raison que je vous ai vu si souvent tenir.
Poutous respectueux,
Mab
Dernière édition par Mab-mara-des-bois le Lun 16 Mar - 3:32, édité 1 fois (Raison : Lettres vagabondes...) |
| | | Lise2cc
Nombre de messages : 312 Localisation : De l'autre coté de la Grande Mare Date d'inscription : 01/01/2009
| Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Lun 16 Mar - 6:47 | |
| Hé, n'allez pas croire .. c'est pas que je veuille absolument donner raison à une autre fille ( salut, Mab ! salut Karoli, salut Nath !) mais ici, c'est Mab qui a raison, Foglia qui a tort, et Kog qui veut noyer le poisson au lieu de reconnaitre que pour une fois, hein, c'est la france qui gagne sur le terrain du beau parler.
Je suis désolée de vous le dire et d'insister, mais le "je m'excuse" ( j'ai essayé de l'expliquer avec quelques ménagement plus haut ) nous sort par les yeux, nous français, c'est une erreur de langage, et on nous le rabacherait pour rien depuis la tendre enfance ? Non, non, on ne SE excuse pas, pas plus qu'on ne SE divorce. Dans le même sac, on peut SE marier AVEC quelqu'un, mais on ne peut pas marier ce quelqu'un avec quelqu'un d'autre (et surtout pas avec soi ! ), uniquement dans les deux cas suivants : si on repr♪0sente l'Eglise - prêtre -, ou si on représente la commune - maire ou adjoint au maire.
Il reste toujours très étrange pour moi de lire " Il a marié Jeaneton.. " pour expliquer qu'il s'est marié avec Jeaneton. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Lun 16 Mar - 9:06 | |
| « Il reste toujours très étrange pour moi de lire " Il a marié Jeaneton.. " pour expliquer qu'il s'est marié avec Jeaneton. »
De nos parents disaient cela, ça dépendait de la région. Pas les miens. La forme « il a marié » se disait du curé (les mariages civiles n'étaient jamais évoqués durant ma jeunesse, peut-être parce qu'ils n'existaient pas autour - c'était une « particularité » des grandes villes).
Je vais souligner à Mame Mab que spontanément je dis « excuse(z)-moi », mais chaque fois que j'entendais « je m'excuse », je comprenais l'essentiel et ne remettais pas en question cette construction grammaticale. Les déformations ou incongruités sont innombrables, parfois bien ancrées, d'autres fois la langue a fourché.
Pourquoi trébucher sur une si petite considération alors que les mêmes dictionnaires acceptent sans broncher shopping, un pur mot anglais, que nous traduisons depuis nos ancêtres par « magasinage » ? Ce mot existe dans la langue française, mais pour signifier la mise en entrepôt, « magasin » ayant un sens ancien. Le magasin moderne étant un commerce, on ne peut guère prétendre avoir été commercé pour dire qu'on est allé dans un commerce faire des achats, le verbe « commercer » est comme réservé aux commerçants, eux qui n'achètent pas un produit à la fois et à l'unité.
Jugeons des actes qui bousculent la morale plutôt que des inventivités qui dérangent les puristes. L'intégrisme tout poil est une tare, pas une vertu. |
| | | DMaudio Admin
Nombre de messages : 2416 Age : 73 Localisation : Montréal Date d'inscription : 19/12/2008
| Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Lun 16 Mar - 11:26 | |
| « S'attarder sur les choses innocentes laisse court aux actes coupables, pour lesquels on a moins d'énergie (de courage ?) à leur consacrer. » Moi, euuuuh une fois n'est pas coutume, je m'excuse mais je trouve ça follement amusant, tout autant que la gestion de la crise créée autour du mot « gérer » de notre houblonnaire camarade Quantat... Quant à Messieurs Roux, Dauzat, Hanse, Mauriac, Butor, Le Bidois,Thérive et Madame Duras, sont touttes tant et chacun-chacune dans les bégonias. Évidemment. Et je m'en couin-couintise éperdument ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Lun 16 Mar - 14:43 | |
| Je felicite Môssieur Kog pour l'usage tres français qu'il fait des formules de politesse, et je lui signale qu'ici, "j'ai marié la Machin" (ou le Bidule) est le fait de classes paysannes datant de Maupassant. Je suis odieuse, tu adores ça. En attendant, Lise a raison, on nous serine tres tôt des formulations et ça marque; un peu comme "Je vais au coiffeur". Aaaaaargh ! Non. Tu vas "aux putes" -il ne faut y voir aucun caractere d'obligation- mais "chez le coiffeur" (là, Lise a rosi mais elle pouffe derriere sa main).
Et que Mossieur Kog se rassure, j'en aurais toujours assez sous le pied pour tacler mechamment ce qui me desespere (ça repousse). Ici, il ne s'agit que d'aimables discutailles et ce qui est defendu n'est pas sujet à irremediable rancune, que je sache.
Mab -il veut finir les palmes en croix, le Canard ?- |
| | | nathnomade
Nombre de messages : 803 Age : 63 Localisation : montagne Date d'inscription : 20/02/2009
| Sujet: Couscous de nath Lun 16 Mar - 15:13 | |
| oups... juste parceque auj j'ai fais qq photos, et une, m'à fait penser à cette rubrique. yes j'ai osé faire genre troquet, pour arranger le balcon. Donc voilà, c'était le menu du jour, en zoomant sur la photo, vous verrez. [img] [/img] | |
| | | Lise2cc
Nombre de messages : 312 Localisation : De l'autre coté de la Grande Mare Date d'inscription : 01/01/2009
| Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Lun 16 Mar - 15:28 | |
| oh punaise, Nath King Cole et c'est vert comme ça déjà, chez toi ?
oh que je PLEURE de jalousie, moi !!!
Pour le couscous royal, aussi ....
Ahhhhhhhhh | |
| | | nathnomade
Nombre de messages : 803 Age : 63 Localisation : montagne Date d'inscription : 20/02/2009
| Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Lun 16 Mar - 16:32 | |
| Oui lsie c'est vert comme çà, meme pendant l'hiver. ya plein de sapins, et arbres, arbustes à feuillage persistant. meme les pelouses restent vertes, l'hiver, j'avais jamais vu çà, dans les jardins à paris, où çà se deplume.. le très vert c'est les fameux bambous de dien machin phu.. çà çà, reste vert toute l'année. ya un lac immence lise, à environ 400 mètres, alors la verdure s'en donne à coeur joie. et là où nous sommes, nous sommes pas mal protégés des grands froids il parait... l'eau du lac rechauffe par en dessous la terre , l'hiver. ya des sources partout, c'est une ville d'eau. suis sure que c'est très beau aussi là où tu es. ben tu viendras? si on ne peut venir à toi ? on ira faire les curistes...prendre les eaux.. mdrrr faire "les vieilles rombières" sur le port. Tu croie que j'aurai cru s'il y à un peu plus de un an, on m'avais dit que je viendrai habiter ici? mais c'est tout çà qui me sauve... ces tas de ptites choses de la nature, que pourtant je ne conaissais pas. gros bisous nath | |
| | | DMaudio Admin
Nombre de messages : 2416 Age : 73 Localisation : Montréal Date d'inscription : 19/12/2008
| Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Mar 17 Mar - 12:44 | |
| « Mab -il veut finir les palmes en croix, le Canard ?- » Pourquoi ? T'as un péché originel à te faire pardonner et tu veux tenir le rôle de Judasse ? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Mar 17 Mar - 14:21 | |
| - DMaudio a écrit:
- Pourquoi ? T'as un péché originel à te faire pardonner et tu veux tenir le rôle de Judasse ?
C'est juste manière de prendre un peu d'avance sur mon quotat de péchés... De toutes manières, je ne suis pas sure que ce soit un péché de plumer un machin comestible. Mab -alors le péché de chair, c'est fait, celui d'orgueil, aussi, on va peut etre passer la vitesse superieure...- |
| | | Lise2cc
Nombre de messages : 312 Localisation : De l'autre coté de la Grande Mare Date d'inscription : 01/01/2009
| Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Mar 17 Mar - 16:10 | |
| ho hé fais gaffe, Mab - la vitesse supérieure c'est quoi ? le jet dans une tour ? | |
| | | quantat
Nombre de messages : 867 Date d'inscription : 05/01/2009
| Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Mer 18 Mar - 9:49 | |
| C'est vrai que c'est super joli chez toi Nath... ça laisse rêveur (en même temps c'est sûr que quand t'habites dans le Nord tu trouves facilement les autres régions super jolies... en revanche c'est nous qu'on a les meilleurs alcooliques de france)) | |
| | | DMaudio Admin
Nombre de messages : 2416 Age : 73 Localisation : Montréal Date d'inscription : 19/12/2008
| Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Mer 18 Mar - 11:02 | |
| « on va peut etre passer la vitesse superieure...- » Ouais bon, je veux bien croire que t'es bien plus agréable à regarder que le Judas du conte de fée original mais je me vois mal dans le rôle de canard sauveur du floc humain, plumé et crucifié comme tu le suggères... Et puis, je suis trop vieux, trop gras. Ma comestibilité est au plus bas de l'échelle digestivité. je crois pas que ce soit une bonne idée, après tout. | |
| | | Karoli
Nombre de messages : 1677 Localisation : Montréal Date d'inscription : 06/01/2009
| Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Mer 18 Mar - 12:42 | |
| De toutes manières, je ne suis pas sure que ce soit un péché de plumer un machin comestible.
Mab, il faut savoir que notre Canard n'a pas d e plumes mais des poils... C'est différent, mais plus facile à plumer : tu le passes à l'eau bouillante et ... pu de poils et il est rouge, rouge, prêt à trancher ! Un cuisson de 2 heures, programmée à mijoter, rendrait certains morceaux plus croustillants sous la dent, mais , bof ... on grugera les os ; un peu d'impolitesse quand c,est aussi amusant ne laissera personne indifférent. | |
| | | Lise2cc
Nombre de messages : 312 Localisation : De l'autre coté de la Grande Mare Date d'inscription : 01/01/2009
| Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Mer 18 Mar - 13:39 | |
| et ce canard là, il se sert aux pommes ? | |
| | | nathnomade
Nombre de messages : 803 Age : 63 Localisation : montagne Date d'inscription : 20/02/2009
| Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Mer 18 Mar - 15:19 | |
| salut quantat, oui c'est joli, j'aimais paris, mais j'avoue que çà me charme pas mal cet environement. Mais tu sais vous etes plus aimables dans le nord, c'est pas une légende.. Quand on debarque, on sent, que la montagne est à eux. Qu'on y connait rien, mais qu'ils sont pas près de partager les quelques secrets qui nous aideraient à nous intégrer , mieux, ou à mieux comprendre plein de trucs. Mais le climat est rude l'hiver,globalement dans les alpes, surement que çà joue, sur les personnalités. Les gens du cru, sont vraiement à la limite impolis, on parle de l'homme des montagnes, je croie que ce n'est pas une légende.. la vie est rude ailleurs aussi, niveau travail,chomage etc.. alors avec le paysage qu'ils ont, ya des fois, j'ai envie de leur dire, hey! arretez de cacher votre joie, ya bien des gens de grandes villes qui comme vous en bavent, mais aimeraient vivre ici, plutot, que dans le béton! Faudrai faire des échanges dès fois... Heureusement que je connais la corse, alors ils ne m'impressionent pas, mais je sais que pour les savoyards du quartier je suis " la parisienne", qui dépare dans le tableau, qui tranche avec, eux, pourtant je crotte comme eux...?? enfin il me semble... j'ai bien fait des tas de tentatives les trois premiers mois, pour causer un peu, "peau de zebu"... Et en plus ici.. franchement c'est pas la haute montagne! Il y à tout ce qu'il faut! Donc c'est pas à cause de la dureté de l'isolement. ya meme le tgv... S'il n'y avait pas cet environement quantat, meme sans logement, je serai repartie au bout d'un mois d'ici. Heureusement, j'ai bien vécu avant, profité de tas de choses à paris, sinon, je péterai un cable avec les gens d'ici. Parceque les premiers que tu connais, souvent.. ce sont les voisins... pi agoraphobe imagine...la situation. Je verrai cet été, mais l'été c'est faussé ya les touristes et curistes. bon peut etre qu'ils sont sociophobes? amitiés nath | |
| | | DMaudio Admin
Nombre de messages : 2416 Age : 73 Localisation : Montréal Date d'inscription : 19/12/2008
| Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Jeu 19 Mar - 12:56 | |
| Conseils à une dame qui veut lirePierre FogliaLa Presse Soudain, un lecteur qui est souvent une lectrice rebondit dans mes courriels: je ne sais pas quoi lire ces temps-ci, pourriez-vous me conseiller quelques titres? Madame! Dites-moi plutôt: je sors demain avec un nouvel amoureux, j'hésite entre ma robe bleue et la jaune; que me conseillez-vous? La bleue, madame. Le jaune est affreux. Mais pour les livres! Comment voulez-vous que je sache? Tiens, pourquoi pas le dernier Robert Lalonde, Un coeur rouge dans la glace? Le Devoir, sous la plume de Danielle Laurin, délirait dans son cahier livres de samedi: de la beauté, de la vraie, de la grande littérature, oui. Je l'ai croisé à la librairie l'autre jour, M. Lalonde. Sa tête me disait quelque chose. Vous êtes écrivain, n'est-ce pas? Françoise s'est précipitée pour nous présenter. Robert Lalonde, Pierre Foglia. Peut-être craignait-elle un incident. Ma libraire est bien placée pour savoir que je ne le lis pas. Il le savait aussi, bien sûr. Curieux, il m'a demandé pourquoi. Dans mon embarras, j'ai dit un peu n'importe quoi: la nature. En même temps c'était vrai. Vous parlez toujours de la nature... Pas seulement, s'est-il gentiment défendu. Une fois, lors d'une rencontre impromptue, l'écrivain français Jean-Paul Dubois m'avait dit tout le bien qu'il pensait de Robert Lalonde et les raisons qu'il énumérait - et qui m'apparaissaient à moi «exotiques» - étaient exactement celles qui m'en éloignaient. D'ailleurs, Lalonde est un des auteurs québécois qui ont le plus de succès en France où il est publié à L'Olivier-Le Seuil (comme Dubois). J'ai acheté Un coeur rouge dans la glace. Je ne l'ai pas encore ouvert. J'aimerais tellement aimer, ce qui n'est pas la meilleure des dispositions pour lire. Comme l'insomniaque quand il dit: j'aimerais tellement dormir. Que pourrais-je bien vous conseiller d'autre, madame? J'étire ces jours-ci la lecture d'un petit livre délicieux pourtant traduit du suisse-allemand: Promenades avec Robert Walser par Carl Seelig. Walser est un immense écrivain suisse - immense en même temps que confidentiel - que tous mes amis connaissaient, mais pas moi. Croyez-vous que ces salauds m'en auraient parlé? - cela dit assez à quoi servent les amis: à rien. Carle Seelig est un autre écrivain suissse-allemand, peu connu celui-là qui, lorsque Walser fut interné, allait le chercher à l'asile pour l'entraîner dans de longues promenades à pied à travers la Suisse des années 40. Ce sont ces promenades qui nous sont rapportées en toute simplicité. Nous voilà marchant d'un bon pas sur la route de Gossau, une belette blanche file devant nous, se range sur le bas-côté pour nous regarder passer dressée sur ses pattes arrière... À la boucherie-restaurant de Bischofszell on nous sert du bouillon de poule, de la viande en sauce, des petits pois, des pommes de terre sautées. Celle-là est datée de mai 1943. À deux pas de l'Europe en feu, une belette helvétique regarde passer deux marcheurs qui s'en vont manger du bouillon de poule et des petits pois. Comment saurais-je madame si ce petit livre pourra vous plaire? Vous aimez l'écriture très «écrite» ? Celle-là ne l'est pas tout. Celle-là est pour aller lentement manger un bouillon de poule. Tiens, un truc que vous pourriez essayer, c'est de demander à votre libraire de vous faire une surprise. J'ai demandé ça l'autre jour à Françoise. Pour que la surprise en soit une, j'ai envoyé ma fiancée chercher le livre. Elle est revenue avec Seul le silence de R.J. Ellory. C'est un faux roman noir qui gagnerait beaucoup à en être un vrai. Les romans noirs laissent toute la place à l'écriture, les romans noirs donnent à lire tandis que les romans policiers donnent à chercher: c'est qui le tueur? Ça m'énarve. Dans Seul le silence, il y a un type qui tue des petites filles pendant 500 pages, on ne saura pas qui avant la 500e page, et on devine que si l'auteur avait pu en rajouter une pour qu'on l'apprenne seulement à la 501e, ou mieux, en grattant un gratteux en quatrième de couverture, il l'aurait fait. Bref, madame, plutôt qu'un faux roman noir, essayez-en donc un vrai. Un de ces deux-là, tiens, très différents de facture, De sang-froid de Truman Capote qui est un peu à l'origine de ce qu'on a appelé le nouveau journalisme, ou 1275 âmes de Jim Thompson qui est un peu beaucoup à l'origine du film Coup de torchon, une des grandes interprétations de Noiret. Et deux autres, tiens, Rage noire du même Jim Thompson, et La vierge des tueurs de Fernando Vallejo, un auteur colombien. Vous ne trouverez pas ces livres-là facilement, madame - sauf De sang-froid devenu un classique. Quoi d'autre? Vous parlerais-je de Jérôme que j'ai lu à l'automne? Quand j'aurai lu mon dernier livre juste avant de mourir et que je ferai le compte, Jérôme de Jean-Pierre Martinet sera des cinq ou six qui ont compté avec Le Voyage au bout de la nuit. Oublié dans le tiroir d'un éditeur pourtant audacieux (Jean-Jacques Pauvert), Jérôme a été publié une première fois en 1978 - échec complet! - puis réédité confidentiellement en 2008. C'est un de ces livres que les libraires vous passent presque sous le manteau comme les livres de cul autrefois ou comme les fromages au lait cru au Québec il y a 40 ans. Pour moi, le passeur a été le libraire helvète de chez Gallimard, boulevard Saint-Laurent, qui m'a mis sur le coup. Je le remercie infiniment de m'avoir plongé dans cette éructation de 500 pages, ce discours halluciné sur l'abyssal néant du monde, en référant parfois à Faulkner, parfois à Joyce, parfois à Céline, parfois à Aragon. Vous n'aimerez pas, je vous le jure. Il me vient une idée pour finir. Connaissez-vous, madame, la collection Le monde de la philosophie, une initiative du journal Le Monde qui, en partenariat avec Flammarion, a édité récemment les grands textes fondateurs de la philosophie occidentale, des livres magnifiques, cartonnés, avec le signet rouge en tissu, chacun dans un étui, pour moins de 20$ chacun, Aristote, Voltaire, Rousseau, Montaigne, Spinoza, saint Augustin, Hume, etc.? Permettez-moi une autre question, faites-vous du jogging? Je vous félicite. Et pour le cerveau, que faites-vous? Rien? Je m'en doutais. Dans cette collection dont je viens de parler, vous allez aller acheter Le gai savoir de Nietzsche. Cinq pages par jour et doucement. Doucement, j'ai dit. | |
| | | quantat
Nombre de messages : 867 Date d'inscription : 05/01/2009
| Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Ven 20 Mar - 5:43 | |
| salut quantat, oui c'est joli, j'aimais paris, mais j'avoue que çà me charme pas mal cet environement. Mais tu sais vous etes plus aimables dans le nord, c'est pas une légende..
Je t'assures Nath que je peux te présenter des tas de nordistes à mêmes, par leur seule présence, d'anéantir tous ces mythes sur la soi disant chaleur du coeur qui ferait contre poids à celle qui manque à notre soleil... (Christophe Marquilly par exemple... c'est un guitariste chanteur -autrefois leader du groupe Stocks)
J'ai jamais aimé Paris, j'y étouffe..; comme sur la côte d'azur... et puis cette impression de revenir dans un poussérieux passé... ... Je ne doute pas que les hivers soient durs en montagne... mais en ce moment ça doit être splendide... On veut toujours être ailleurs ... (belle chanson de Noir Désir d'ailleurs) | |
| | | DMaudio Admin
Nombre de messages : 2416 Age : 73 Localisation : Montréal Date d'inscription : 19/12/2008
| Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Sam 21 Mar - 13:58 | |
| C'est aujourd'hui le printempsPierre FogliaLa Presse Un coyote solitaire est sorti du bois, c'était mercredi matin, il allait pleuvoir. J'étais à la table de la cuisine à siroter mon café en parcourant la Haine de l'Occident (1), cet essai de Jean Ziegler sur le grand désordre du monde. Un coyote solitaire est sorti du bois, il s'est avancé au milieu de mon champ, s'est assis sur son cul et, levant la tête au ciel, a poussé ce hurlement particulier aux coyotes, étranglé et si déchirant qu'il donne à penser qu'on est en train de leur couper les couilles avec un couteau ébréché. Un coyote est sorti du bois, je pourrais très bien l'avoir inventé, d'autant plus qu'un coyote ne hurle pas le jour. Ma fiancée l'a noté aussitôt: tiens, c'est drôle, d'habitude ils ne hurlent pas le jour, on dirait qu'il veut nous dire quelque chose... Je pourrais l'avoir inventé, mais non, je l'avais au bout des jumelles, roux sur le dos, blanc au garrot, il hurlait toujours au ciel. Il y avait largement de quoi hurler au ciel, ce matin-là. Le pape venait d'interdire le condom aux Africains, leur enjoignant de pratiquer l'abstinence ou la fidélité comme seul moyen de contraception. Jean Ziegler, qui a été rapporteur spécial pour l'ONU en Afrique de 2001 à 2008, cite des chiffres de l'OMS: « En 2010, il y aura 18 millions d'orphelins du sida en Afrique méridionale. » Huit jours plus tôt, à l'occasion du 8 mars, le journal du Vatican, L'Osservatore Romano, avait décrété que c'était l'invention de la machine à laver qui avait fait le plus avancer la cause des femmes depuis des siècles. Pas le droit de vote, pas l'égalité salariale. La machine à laver. Dans le même temps, l'ensoutané en chef du Brésil a excommunié les médecins qui ont pratiqué un avortement sur une fillette de 9 ans violée par son père depuis l'âge de 6 ans et enceinte de jumeaux. Question: vous excommuniez les médecins mais pas le père responsable du viol? Réponse de l'ensoutané de merde: oui, parce que l'avortement est plus grave que le viol. Le coyote avait cessé de hurler. Il ricanait, maintenant. Pourtant il ne pouvait pas savoir tout ça. Ou peut-être que si, peut-être que les bêtes peuvent savoir quand le taux de connerie humaine dépasse la mesure comme ce matin-là, comme nous, les humains, savons pour le taux de pollution. Alors ils sortent du bois et se mettent à hurler et à ricaner. Êtes-vous déjà tombé nez à nez avec un coyote? Moi, trois fois. Une expérience profondément troublante. Aucun autre animal - même pas le chat - ne montre autant de mépris à l'humain. Une façon de s'éloigner sans se hâter, de se retourner un peu plus loin, de vous toiser de la tête aux pieds en vous disant clairement avec les yeux: va donc chier. Comment ça s'appelle déjà, ce que je suis en train de faire? Ah oui: de l'anthropomorphisme. Ça, c'est quand tu prêtes des sentiments humains aux bêtes. Comment dit-on pour le contraire? Quand tu prêtes aux humains des envies de bête? Si c'était le pape, par exemple qui, place Saint-Pierre, poussait un hurlement si étranglé et si déchirant qu'on pourrait penser qu'un orphelin du sida est en train de lui arracher les couilles avec les dents? Restons calmes. C'est vrai, mercredi matin, le jour où le pape a dit des énormités, un coyote solitaire est sorti du bois, s'est assis sur son cul au milieu de mon champ, a renversé la tête en arrière et s'est mis à hurler au ciel et, tout de suite après, à ricaner. Mais si ça se trouve, ça n'a rien à voir avec le pape. Restons calmes. Peut-être que son hurlement annonçait tout simplement le printemps. Il y avait d'ailleurs amplement de quoi l'annoncer. Non seulement les quiscales, les carouges, les vachers et les rouges-gorges sont arrivés depuis longtemps, mais aussi le couple de merlebleus qui fait son nid dans la cabane qu'on a posée sur un des piquets de la clôture. D'où il était, le coyote les voyait très bien. Il s'est dit bon, les merlebleus sont arrivés, ça doit être le printemps. Il s'est trompé de trois jours, c'est pas grave. C'était pas mercredi, c'est aujourd'hui, le printemps. HOMMAGE - L'autre dimanche, à l'hôtel de ville de mon village, on a rendu un dernier hommage à l'écrivain André Langevin, décédé deux semaines plus tôt. Il vivait en reclus au pied du Pinnacle depuis des années. J'avais lu il y a longtemps Poussière sur la ville. Je n'y suis pas allé pour ça, mais pour voir qui serait là. Personne! Enfin si, la salle était pleine, la famille, tout ça, et Charles Tisseyre - Langevin publiait chez son père - et aussi Pierre Filion, des éditions Leméac, qui est de Frelighsburg. Par «personne», je voulais dire personne de l'autre famille, celle des écrivains, des poètes, dont quelques-uns n'avaient pourtant pas loin à courir. Personne sauf une vieille amie, la comédienne Françoise Faucher. Si on me l'a bien décrit, Langevin aurait détesté faire à ceux qui ne sont pas venus le plaisir de ne pas venir et se serait sans doute agacé, comme nous tous, de la pieuse pommade dont l'a enduit, en ouverture, le maître des cérémonies. COURRIER - Je rapportais l'autre samedi quelques-unes des perles que des profs d'histoire du secondaire glanent dans les copies de leurs élèves avec l'idée d'en faire un recueil. Cela a irrité quelques lecteurs sur le ton: ouais, nos pauvres élèves peuvent bien être nuls avec des profs qui se foutent de leur gueule plutôt que de les corriger. Holà, les amis! Je vous donne qu'un recueil de perles n'est pas en soi un exercice très pédagogique - ni d'ailleurs très drôle -, mais vous ne me ferez pas brailler avec les pauvres élèves qui sont la risée de leurs profs. Dans la réalité, vos pauvres élèves revendiquent leur nullité sans aucun complexe et souvent avec agressivité. Sans ajouter que, de temps en temps, une de ces perles frise le génie. Celle-ci, par exemple, que m'envoie un prof de philo d'Édouard-Montpetit: au lieu du dicton bien connu (et bien plat) «deux têtes valent mieux qu'une», cette élève, qui parle peut-être d'expérience a décidé, elle, que deux têtes avalent mieux qu'une. (1) Jean Ziegler, La Haine de l'Occident, Albin Michel. Professeur de sociologie à l'Université de Genève, Ziegler est membre du comité consultatif du Conseil des droits de l'homme de l'ONU. | |
| | | Karoli
Nombre de messages : 1677 Localisation : Montréal Date d'inscription : 06/01/2009
| Sujet: Re: En Brassant le Couscous... suite Sam 21 Mar - 14:48 | |
| David, j'ai pensé à toi, ce matin en lisant le billet de Foglia et je me suis dit que le papier te plairaît sûrement. | |
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