Lis tes ratures

Je ne pourrais pas écrire n'importe quoi de mes doigts agiles et Mozart, il se trouve des marniaques pour savoir lire le klingon. Donc, en français ou en klingon, je devrais être pogné pour donner l'impression que je sais ce que j'écris/raconte.

C'est le magma gris sous mon crâne qu'il faudrait changer, pas le clavier. Le mon mien me convient farpètement, j'empale qui veut me le changer.

Si « oeuvre de chair ne faut désirer qu'en mariage seulement », faut-il croire que « oeuvre de littérature ne peut réaliser que dans la foi seulement » ? Me parait que oui.

J'ai trop lu du Quantat, pension-je, j'ai égaré ma foi nécessaire, j'ai essayé avec une foi utilitaire, assez futilement, rien ne vaut le naturel car il galope. L'escarre goth s'encroute, en plus d'être irritante, ça t'ulcère une bonne volonté qu'il n'en reste plus qu'un souvenir. Ulcérant lui itou !

« oeuvre de littérature ne peut réaliser que dans la foi seulement » ?

Pas si sûr... j'en suis justement à me demander si l'écriture n'est pas l'ultime réponse à la perte de la foi, le moyen de sortir de notre prison mentale...

« Pas si sûr... j'en suis justement à me demander
si l'écriture n'est pas l'ultime réponse à la perte de la foi, le moyen
de sortir de notre prison mentale... »

Si tu te crois en prison, si tu désires en sortir, tu as un projet. La poursuite du projet ne peut être résolue par l'incroyance, celle-là te ferait faire l'école buissonnière : on ne peut pas en même temps être en chemin et en dehors du chemin - on peut seulement se tromper de chemin, s'en emmerder et... perdre la foi en résolution du projet.

Croire est la majeure du syllogisme de l'Existence. Prémisse à la transcendance.

(Entre toi et moi, la « foi » est un instinct procuré par la Nature au même titre que ceux de la reproduction et de son affidé la conservation. Alors que la Nature est une cohérence en marche, l'Homme est une incohérence en marge, car il chemine à côté de la foi naturelle, s'en inventant une autre, puisqu'il nait démiurge, mais ne parvient jamais à actualiser son orgueil prélogique - oui, c'est ça, il porte sa propre contradiction.)

J'ai enfin terminé "voyage au bout de la nuit"de Céline... un superbe bouquin, mais trop trop noir...ça vous laisse pas tranquille un truc pareil...

J'ai commencé "un monde sans fin" de Ken Follett... le bonheur: y'a pas moins de 1200 pages
C'est la suite des "piliers de la terre", le meilleur roman historique que j'ai jamais lu
Apparemment ça se passe au XIIIème siècle, sous Edward II (j'ai pas encore pu vérifier)..; autrement dit c'est l'époque contemporaine du cycle des "rois Maudits"
Mais la force de Follett c'est de nous montrer aussi bien les vies des petites gens que celles des puissants (M. Druon n'évoque que les vies des grands nobles)...

Tu as de la chance quantat,
je n'arrive plus à lire, des romans ou autres livres,
depuis que je suis en arret etc..
Impossible de me concentrer suffisement pour un livre.
Alors yen à plein qui m'attendent.
motivation, ou machin chimico je sais pas quoi?
En tout cas, quand la machine est déréglée,
la concentration s'en prend un coup.
En plus je choisis souvent de lire, un journal
ou magazine, en me couchant et çà m'endort au bout d'une page...
C'est peut etre normal , de ne pas arriver à partir dans
des romans, ou histoires sur papier, quand on essayes,
de reccupérer sa propre histoire ?
En tout cas c'est pénible ce problème de concentration.
pi faut dire.. je mets des loupes à 10 euros , au lieu de lunettes,
car trop chères et pas rembourssées.( yen à de plus en plus en pharmacies)
Cà joue, c'est pas adapté pile poil, et çà fatigue la vue encore
plus je pense.
T'as du courage de lire des pavés comme çà!
Pi noirs en plus..

Je regrette que tes ennuis de santé t'empêchent de lire Nath

Mais je t'assures qu'un bouquin comme ça (celui de Follett) n'a rien de noir... contrairement à "voyage au bout de la nuit" qui te colle à la peau aux nerfs et aux neurones...
Bien au contraire, Follett raconte très bien la vie au moyen age... j'adore l'impression qu'il laisse ensuite d'être vraiment privilégié (de la bouffe, un toit et du chauffage, de la musique des livres et des films: je connais un luxe que les derniers rois de France ne pouvaient même pas soupçonner)...

je ne resiste pas à l'enive de reproduire ici le meilleur passage que j'ai lu:

"il aspira une longue rasade de bière. " Voilà qui est fait pour requinquer son homme" dit il"

Y'en a un autre presque aussi bien mais le petit Philémon y mélange sa bière avec de l'eau..; ça m'a laissé le sentiment qu'à cet endroit le style de Follett était parfois inabouti

A lire pour passer un tres bon moment -sans se froncer les sourcils en se demandant quelle est la part de realisme dans le farfelu de l'affaire, oublions deux minutes les tares françaises- : "Les yeux jaunes des crocodiles", de Katherine Pancol.

C'est un livre avec plein de femmes, dont les deux tiers meritent des baffes, quelques hommes (dont un se fait bouffé par les crocodiles, mais je sens bien que je n'aurais peut etre pas dû en parler), des petites filles, une consipration fraternelle et une tricherie en forme de best seller, bref, c'est un livre qui ne denonce rien mais qui raconte bien. Meme les invraisemblances absolues sont amusantes.


Mab -il parait qu'il y a une suite...-

Toujours plongé dans "un mode sans fin" de Ken Follett (oui je traine..; mais plus de 1000 pages...)

Un superbe passage que je vous offre et qui devrait vous donner envie d'en lire plus:
"c'était la deuxième fois que Gwenda buvait de la bière aujourd'hui"

J'ai adoré... Y'en a d'autres mais je peux pas non plus recopier tout le bouquin

Hommage à Maurice Druon qui nous a quittés en ce jour d'hui... occis par l'ost que constituèrent le tabac, l'alcool et les ans

Autre passage marquant du bouquin de Ken Follett

"Elle lui proposa un bol de cidre. Caris refusa, par discrétion"

Je ne suis pas du tout d'accord avce l'intérpétation de l'auteur !! si Caris refuse le bol de cidre, c'est tout simplement parce qu'elle n'est pas bretonne... (ça m'agace un peu toutes ces erreurs dans les livres)


Au cas où vous ne seriez pas encore au courant: j'en ai marre de pas réussir à utiliser la fonction "citations multiples"

Toujours plongé dans "un mode sans fin" de Ken Follett (oui je traine..; mais plus de 1000 pages...)

J'ai terminé Les Pilliers de la Terre et je suis grandement déçue de Ken Follet. C'est un journaliste qui dit consulter trois HISTORIENS avant d'écrire. IL veut être pleinement informé avant de rédiger l'histoire. Bof ... c'est très quelconque. N'importe qui sait ce qu'il dit dans ce livre. J'ai rien appris dans cette histoire sur la vie que menaient les gens du Moyen Âge, ah si ! j'ai appris le jeu de la pierre au chat ! et puis, ce n'est pas une blague, ils sont de grands consommateurs de bière : le matin, le midi et le soir !!! C'est la boisson courante. Les constructeurs de la tour de Pise avaient-ils consommé plus que d'habitude ? !!! Il me semble que certains devaient se tromper dans leurs mesures et tituber au travail.

Je regrette beaucoup Maurice Druon. Il était un auteur formidable. J'avais lu La Femme le chevalier et le prêtre. Tous devraient lire cela. C'est là que j'ai appris l'historique du mariage !
Quant à Ken Follet, c'est un auteur comme les autres. Rien de plus. Je comprends que tu traines sur Un monde sans fin.

Je suis étonné Karoli
j'ai adoré "les piliers de la terre" et j'adore "un monde sans fin"

Ceci dit j'ai aussi beaucoup aimé les rois maudits de Druon, mais moins que Follett

enfin... les coups et les douleurs, ça se discute pas

Pour l'instant, je suis en mode Christopher Hitchens...

J'apprécie énormément la lecture de l'ouvrage suivant « Why Orwell Matters » .

Peut-être est-ce une petite excuse pour poster le lien suivant: Animal Farm.

J'ai commencé le troisième volume du cycle "millenium" de Stieg Larssen... c'est effroyable: ils ont tous des noms à coucher dehors (des noms d'étrangers du genre qui volent et qui mentent en langue étrangère), on sait pas qui est homme ou qui est femme (ils prennent vraiment n'importe quoi comme nom...c'est comme ci chez nous un homme s'appelait Alice ou Laurence ou Camille...pFFFF) et en plus c'est tous des espions on sait même plus où sont les bons et les méchants (ce qui est symptômatique, non ?)
Les noms des lieux vous donne vraiment pas envie de vous aventurer au delà des frontières de la Belgique... et le pompon c'est qu'ils ne font que boire du café à longueur de journée... c'est vraiment très très mal écrit (enfin, c'est pas pire que les bouquins d'Albert Cossery où ils passent leur temps à boire du thé)

Je suis étonné Karoli
j'ai adoré "les piliers de la terre" et j'adore "un monde sans fin"

Ceci dit j'ai aussi beaucoup aimé les rois maudits de Druon, mais moins que Follett

Puis-je y revenir ?

Moi aussi j'ai lu Les Rois maudits que j'ai beaucoup aimé parce que j'ai appris beaucoup de choses : à savoir, comment était traité un homme qui n'avait pas le courage de se battre et qui, simplement, exprimé sa peur. Que de choses sur la lignée des César et le jeu de la «diplomatie», le rôle des hommes et des femmes et des filles de joie. Enfin, tout m'a intéressée.
Ken Follet écrit très bien, mais ce qui est dit de la vie quotidienne, des déplacements, des constructions des cathédrales, de la corruption, de l'hygiène est su de toutes les personnes qui ont complété un cours secondaire. Ce qui m'a déplu c'est le manque de connaissances de la vie des gens au Moyen Âge.
De Maurice Druon, j'ai lu aussi La femme, le prêtre et le chevalier. J'ai adoooré. J'ai appris comment le mariage a été inventé par le pape Innocent III, il me semble que c'est bien lui, pour assénir un peu les moeurs des religieux qui forniquaient à gauche et à droite. C'est un livre passionnant !

Karoli a écrit:

Ken Follet écrit très bien, mais ce qui est dit de la vie quotidienne, des déplacements, des constructions des cathédrales, de la corruption, de l'hygiène est su de toutes les personnes qui ont complété un cours secondaire. Ce qui m'a déplu c'est le manque de connaissances de la vie des gens au Moyen Âge.

Tu sais Karoli, tout le monde ne s'interesse pas à l'histoire; les bouquins de Follet sont des mines d'infos pour qui decouvre le Moyen Age. On entre ou pas dans l'histoire mais il y a un vrai boulot de recherche qui tord le coup à pas mal d'idées reçues (y compris à l'ecole primaire) sur les chevaliers, la chevalerie et le chevaleresque
Je ne sais pas comment vous est enseignée l'Histoire, au Quebec, mais ici, on en reste grosso modo à l'impression que le Moyen Age fut une periode grise qui n'apporta rien à l'humanité.

Question hygiène, l'Angleterre n'a jamais été en pointe, Londres etait reputée ville la plus sale de la chretienté -place jalousée et contestée par Paris. Pour vous en convaincre, on saute quelques siecles et je vous recommande "Les batards du Soleil" (l'histoire de tous les bambins que fabriqua Louis le Quatorzieme), c'est d'une laideur effarante; on a du mal à croire que les gens puissent etre si sales.


Mab, enrhubée

Citation :

Ken Follet écrit très bien, mais ce qui est dit de la vie quotidienne, des déplacements, des constructions des cathédrales, de la corruption, de l'hygiène est su de toutes les personnes qui ont complété un cours secondaire. Ce qui m'a déplu c'est le manque de connaissances de la vie des gens au Moyen Âge.

C'est vrai sans doute que ce n'est peut être pas très "poussé" (mais je ne suis pas un spécialiste du tout)...pourtant quand je le lis j'ai l'impression de m'y retrouver au moyen age...

Citation :

De Maurice Druon, j'ai lu aussi La femme, le prêtre et le chevalier. J'ai adoooré. J'ai appris comment le mariage a été inventé par le pape Innocent III, il me semble que c'est bien lui, pour assénir un peu les moeurs des religieux qui forniquaient à gauche et à droite. C'est un livre passionnant

Je retiens ta suggestion... c'est vrai qu'avant cela les papes l'étaient de père en fils...(les choses ont peu changé: mon arrière grand père avait surpris son curé au lit avec sa bonne... il a pas été démonté du tout et a simplement dit "t'aurais pu frapper avant d'entrer Fernand!"

Citation :

Tu sais Karoli, tout le monde ne s'interesse pas à l'histoire; les bouquins de Follet sont des mines d'infos pour qui decouvre le Moyen Age. On entre ou pas dans l'histoire mais il y a un vrai boulot de recherche qui tord le coup à pas mal d'idées reçues (y compris à l'ecole primaire) sur les chevaliers, la chevalerie et le chevaleresque

C'est vrai que dans "un monde sans fin" il montre assez bien ce qu'est l'esprit "chevaleresque" (kill kill!! festoye et tue joyeusement) c'est assez proche de ce qu'en dit G. Bataille lorsqu'il décrit Gilles de Rais comme un homme du passé (par rapport à l'époque à laquelle il a vécu lui même), quelqu'un qui est encore animé par l'esprit féodal, au XVème siècle...

Tu sais Karoli, tout le monde ne s'interesse pas à l'histoire;

Bien sûr que tout le monde ne s'intéresse pas à l'histoire ! Seulement, on lit toujours, toujours avec une intention de lecture avouée ou consciente ou pas : soit on veut connaître (apprendre) des choses, mieux connaître des époques, voir l'écriture d'un tel, lire la pensée d'un tel sur un sujet donné, lire pour chercher à se mieux comprendre, on lit pour comparer notre culture avec celle de l'autre ou pour voir l'histoire imaginée dans tel roman dont la société se gargarise, on lit aussi par simple curiosité, etc.

... les bouquins de Follet sont des mines d'infos pour qui decouvre le Moyen Age. On entre ou pas dans l'histoire mais il y a un vrai boulot de recherche qui tord le coup à pas mal d'idées reçues (y compris à l'ecole primaire) sur les chevaliers, la chevalerie et le chevaleresque
Je ne sais pas comment vous est enseignée l'Histoire, au Quebec, mais ici, on en reste grosso modo à l'impression que le Moyen Age fut une periode grise qui n'apporta rien à l'humanité.

Justement, c'est le boulot de recherche qui m'a tellement déçue. Dire seulement cela après avoir consulté trois historiens. Ma sainte foi ! Maurice Druon était le spécialiste du Moyen Âge. Peut-être que je m'attends inconsciemment à ce que tous ceux qui écrivent sur cette époque connaissent autant de choses que Maurice Druon. Je lirai éventuellement Un Monde sans fin car j'ai une amie qui l'a acheté et elle me le prêtera. Nous nous échangeons des bouquins.

Pour les notions de chevalerie, je crois savoir que l'orgueil masculin avait mille façons de se manifester ; que la force musculaire masculine était à l'honneur ; que l'homme entretenait plus ou moins sa famille, les maîtresses étant trop nombreuses et le taux de mortalité particulièrement élevé, sans parler du coup d'épée qui réglait à peu près tous les différends... La notion de chevalerie est un peu la cousine de la noblesse en France : de beaux titres qui ne conduisaient pas toujours à la richesse. Comme disait Napoléon, en parlant des hommes qui revenaient de la guerre avec lui, il faudrait bien leur donner des médailles, des croix pour les (valoriser) un peu. Chez nous, bien des siècles plus tard, Yvon Deschamps disait,en parlant de l'exploitation des démunis que ces derniers étaient reconnaissants à leur boss qui les exploitait de les récompenser avec une bonne bière froide et une tape sur l'épaule ! Autre temps autre moeurs ! La modernité...

Question hygiène, l'Angleterre n'a jamais été en pointe, Londres etait reputée ville la plus sale de la chretienté -place jalousée et contestée par Paris.

Je ne connais pas les questions d'hygiène en Angleterre, mais j'ai lu beaucoup sur celles de la France et ce n'était pas très ragoutant. On faisait le petit tas dans un coin du château, un peu d'urine là-dedans, sans papier hygiénique, des mouches, les chaleurs .... ouf ! Le lavage du corps, on en parle pas. À l'époque d'Émile Zola, vers la fin du 19e siècle, le mineur et sa famille se lavaient dans le même baril. D'ailleurs, le bouquet de fleurs de la mariée a été inventé pour contrer les mauvaises odeurs car les gens se lavaient une fois par année. Tu imagines ! Quel roi français bien connu, est-ce Louis XIV, qui avait une envie irrésistible des pieds suettes ? Plus tu pues, plus je t,aime ... beurk
On raconte que, jusqu'au 16e siècle, les femmes ne portaient pas de petites culottes sous les vêtements. Je ne sais trop à quelle occasion, on inventa le port de la culotte qui ressemblait plus à nos bermudas que le slip que l'on porte. L'Église catholique décréta qu'il était péché mortel de porter la culotte parce que les cavalières lèveraient la patte plus haute en montant à cheval, manière de mettre en valeur leur culotte. Il valait mieux avoir le c.. à l'air, lever les jupons raides de crasse et s'emboiter les uns les autres ! Les travers le l'Église ... !

On raconte qu'un roi souffrait énormément lorsqu'il avait des érections ou qu'il devait uriner. Les médecins appelés regardèrent le pénis et ils trouvèrent un collet autour du gland fait de mucus, de sperme, de bactéries,tellement dur et bien collé qu'ils n'arrivaient pas à l'enlever. De la vraie pierre. Alors, après d'interminables discussions, ils firent tremper le pénis dans l'eau et après quelques jours, ils réussirent à briser cet amoncellement pierreux. Le roi fut soulagé et très heureux bien qu'il fût sensiblement irrité ... Ce fut une grande réussite médicale car certains voulaient le saigner ! Aujourd'hui, des manques d'hygiène comme ceux-là feraient l'objet d'un divorce.

Pour vous en convaincre, on saute quelques siecles et je vous recommande "Les batards du Soleil" (l'histoire de tous les bambins que fabriqua Louis le Quatorzieme), c'est d'une laideur effarante; on a du mal à croire que les gens puissent etre si sales.

Crois-moi, j e vais essayer de le trouver pour le lire.


Je ne sais pas comment vous est enseignée l'Histoire, au Quebec, mais ici, on en reste grosso modo à l'impression que le Moyen Age fut une periode grise qui n'apporta rien à l'humanité.

C,est vrai que le Moyen Âge a été enseigné comme une période noire où toutes les connaissances stagnaient ; que rien ne valable ne fut réalisé, sauf la construction des cathédrales parce que les gens avaient tellement peur que la fin du monde arrive en l'an mille qu'ils ont construit des cathédrales pour plaire à Dieu et, par conséquent, être épargnés des malheurs et de la colère de Dieu. Un sorte de cadeau comme le fit Abraham en d'autres temps. Pour nous, ce fut la peur du bogue de l'an deux mille !!!

Au Québec, nous avons appris l'Histoire écrite par des religieux. Le chanoine Lionel Groulx n'a pas eu peur de négliger la vérité pour valoriser la main de Dieu : par exemple, les explorateurs protestants, il n'en parle tout simplement pas. Les roueries des jésuites, des récollets, des sulpiciens faites aux Indiens ont été tues. Heureusement, que nos découvreurs ont eu les Indiens pour apprendre à se soigner, s'abriter, à vivre et à se dépanner pendant nos hivers rigoureux car tous seraient morts comme des rats. Enfin ... faut bien que je termine ...

... mon arrière grand père avait surpris son curé au lit avec sa bonne... il a pas été démonté du tout et a simplement dit "t'aurais pu frapper avant d'entrer Fernand!"

On appelle cela se faire prendre les culottes baissées !

Au Québec, ces histoires-là étaient bien cachées. Nos curés préféraient les servants de messe : les cérémonies étaient moins longues.

C'est vrai sans doute que ce n'est peut être pas très "poussé" (mais je ne suis pas un spécialiste du tout)...pourtant quand je le lis j'ai l'impression de m'y retrouver au moyen age...

Moi non plus je ne suis pas une spécialiste du Moyen Âge, mais j,ai lu sur cette période. Oui, moi aussi, je me suis sentie au Moyen Âge mais ma gourmandise de connaissances n'a pas été satisfaite.

quantat a écrit:

mon arrière grand père avait surpris son curé au lit avec sa bonne... il a pas été démonté du tout et a simplement dit "t'aurais pu frapper avant d'entrer Fernand!"

Et tu peux expliquer ce que ton grand pere allait fabriquer dans la chambre du curé, et sans frapper, s'il te plait ?


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Karoli, chuis pas sure que ce soit le nombre d'historiens qui garantisse l'interet et la veracité des details d'un recit. Il n'y a qu'à voir le nombre de contredits qui fleurit dans la "profession"

Mais si j'ai bien aimé "Les piliers de la terre", c'est avant tout parce qu'il se passe quelque chose (c'est mon petit coté fan de Spielberg & Burton). C'est un roman, peut etre moins bien documenté que ceux de Bordenove, par exemple, mais mieux ecrit (ou traduit).

Pour le mineur et sa famille, là, tu es dure : ils se lavaient, au moins.
Henri IV etait parfumé à l'ail et aux gengivites et son petit fils Louis XVI arrosait ses pustules et sa crasse de parfum chaque matin pour masquer les effluves de la journée precedente.

Je sens qu'on va finir par causer des vertus odorantes des jardins du Moyen Age pour assainir l'atmosphère... Ou on va faire vomir Quantat


Bab -heureusebent, je suis enrhubée-

Karoli, chuis pas sure que ce soit le nombre d'historiens qui garantisse l'interet et la veracité des details d'un recit. Il n'y a qu'à voir le nombre de contredits qui fleurit dans la "profession"

Hum, hum, ma chère Mab, je comprends très bien tes doutes mais il ne faudrait pas oublier que «les contredites» sont des traits de société ou des habitudes bien françaises. Les nôtres font plus l'unanimité à deux exceptions près.

Pour le mineur et sa famille, là, tu es dure : ils se lavaient, au moins.
Ai-je précisé que tous se lavaient dans la même eau et c'était le mineur qui s'était lavé le premier
Ce fait est répété dans le film Germinal.

Henri IV etait parfumé à l'ail et aux gengivites et son petit fils Louis XVI arrosait ses pustules et sa crasse de parfum chaque matin pour masquer les effluves de la journée precedente.

Brrr, brrrr, beurk...

Je sens qu'on va finir par causer des vertus odorantes des jardins du Moyen Age pour assainir l'atmosphère... Ou on va faire vomir Quantat
Prions pour Quantat ! En attendant ...

En mode confessionnel Quantat a écrit:

mon arrière grand père avait surpris son curé au lit avec sa bonne... il a pas été démonté du tout

Quel homme ! Madame la bonne a eu bien de la chance.

Notez l'ambigüité de la syntaxe : était-ce le curé brosseur qui n'était pas démonté ou était-ce le pépé voyeur qui ne l'était pas ? Un futé le Fernand, j'vous l'dis !

On a frôlé un penis captivus qui aurait ébranlé tout le landerneau bondieusard du Pays des Corons ! (Bien que "Un curé à la colle avec sa bonne" aurait fait un titre captivant pour une manchette dans la feuille de choux du coin)

Je crois Eddie, que c'était la bonne qui n'était plus montée par le curé à cause de Fernand, qui de son côté priait Sainte Axe pour que les bonnes cessent d'en faire de belles...


Aujourd'hui je lis "le sens de l'holocauste; jouissance et sacrifice" de Serge André (en attendant de recevoir "l'imposture perverse" qui, grace à Mab, doit me parvenir du Québec... je commence à trouver le delai un peu long et me demande si on me l'a pas fauché)

Un superbe bouquin qui nous change des banalités communes rabachées sur le sujet et nous rappelle à quel point nombre de philosophes s'engageaient sur une voie qui préparait le terrain du national socialisme (Kant, Hegel, Schopenhauer, puis Heidegger qui s'est carrément encarté)

Il est terrifiant de constater le pouvoir dévastateur de la métaphysique lorsqu'elle donne naissance à une action politique... à quel point Hitler et Himmler étaient de "braves types", juste un peu pervers, mais pas fondamentalement méchants, ni même sadiques... à quel point nous leur ressemblons...

Si vous voulez garder quelque illusion sur le genre humain , ne lisez pas ce livre