J'ai oublié d'ajouter précédemment que j'apprécie grandement Boris Cyrulnik après avoir lu deux de ses volumes. Je trouve plus noble de se botter le derrière pour se sortir du trou que de jouer à la victime en geignant sur son petit moi, assis sur son c.. et en se demandant ce que les autres peuvent faire «pour moi ».
quantat
Nombre de messages : 867 Date d'inscription : 05/01/2009
Sujet: Re: Les Zactus Mar 20 Jan - 4:14
J'ai rien contre Cyrulnik, mais avant de dire que les animaux ont un langage il devrait peut être faire un peu de linguistique ou préciser ce qu'il appelle un langage
Invité Invité
Sujet: Re: Les Zactus Mar 20 Jan - 4:57
quantat a écrit:
J'ai rien contre Cyrulnik, mais avant de dire que les animaux ont un langage il devrait peut être faire un peu de linguistique ou préciser ce qu'il appelle un langage
Moi non plus je n'ai rien contre Boris, je le trouve meme epatant, pour les memes raisons que decrites savoureusement par Karoli; il arrive à ecrire des choses intelligentes qu'on comprend du premier coup.
Peut etre qu'il nomme langage l'ensemble des signes de communication; comme Godasse, par exemple. Je voulais dire Saussure.
Cyrulnik a rendu accessible à tous la notion de resilience, qui un pavé dans la mare de ceux qui pensent qu'on ne se remet jamais (jamais jamais) d'un traumatisme. Cela dit, il y a des psys qui considerent qu'une fessée est un traumatisme grave, ce qui relativise tout de meme pas mal leur "travail". Parmi les fulgurances qui te me vous foudroient sur place par leur bon sens, le bon Boris a gribouillé -en resumé light et concentré- qu'avant de trouver "normal" de ne pas se remettre de ses drames, il faudrait compter les resilients. Mais on ne fait pas de statistiques sur les rigolos qui se reconstruisent, puisqu'ils ne vont pas rendre visite à un psytruk pour dire : "Je vais vachement bien !" Quand meme, la mauvaise volonté des gens....
A propos de tourments, je decouvre que la quarantaine est une mine sombre de remises en question; incroyable le nombre de nanas qui eprouvent le besoin d'aller se raconter sur un divan (et sans enlever quoi que ce soit d'essentiel). Je repugne à entrer dans le mouvement, ce n'ets pas mon truc en plume, mais ça m'enquiquine grave de passer à côté de la tendance. J'ai demandé au mari qui vit avec moi si je pouvais lui confier des bidules inavouables, manière de ne pas trop faire has been. Il m'a demandé si je l'avais trompé, et lorsque j'ai répondu "Pas encore", il a mis ses mains sur les oreilles en disant "Alors je ne veux rien savoir !".
Ah on est aidé, j'vous jure.
Mab - qui s'en fiche, elle a plein de soeurs et de belles soeurs à traumatiser-
quantat
Nombre de messages : 867 Date d'inscription : 05/01/2009
Sujet: Re: Les Zactus Mar 20 Jan - 5:31
Peut etre qu'il nomme langage l'ensemble des signes de communication; comme Godasse, par exemple.
C'est là qu'il ferait erreur Cyriljelnik... pour Godasse la langue est un système de signes qui se définissent les uns par rapport aux autres (système à deux niveaux d'articulation: le niveau phonologique et le niveau monématique)... ce qui n'est pas le cas pour les modes de communication animaux que l'homme a pu déchiffrer
La bobobos ne font pas de poésie... demande à Mme Bonobo, tiens!
Invité Invité
Sujet: Re: Les Zactus Mar 20 Jan - 5:55
quantat a écrit:
C'est là qu'il ferait erreur Cyriljelnik... pour Godasse la langue est un système de signes qui se définissent les uns par rapport aux autres (système à deux niveaux d'articulation: le niveau phonologique et le niveau monématique)... ce qui n'est pas le cas pour les modes de communication animaux que l'homme a pu déchiffrer
La bobobos ne font pas de poésie... demande à Mme Bonobo, tiens!
Ce n'est pas Boris qui se tromperait, c'est moi qui lui prete une interpetation (je suis tres preteuse... ou bien j'égare -Montparnasse- c'est la meme chose, je me dis que je l'ai preté) parce que ça me fait bobo à l'âme qu'on medise des gens bien. Pour Godasse, je croyais qu'il distinguait langue de langage; je survole trop.
Mab, qui va atterrir. Bientot.
UMP : qu'est qu'il faut demander à madame Bonobo, dejà ? C'est qu'elle est tres prise
quantat
Nombre de messages : 867 Date d'inscription : 05/01/2009
Sujet: Re: Les Zactus Mar 20 Jan - 6:47
T'as pas tort : Godasse appelle le langage l'addition de la langue et de la parole; mais ça implique quand même que le langage se réfère à un système...
Par ailleurs je trouve ça sympathique l'idée de résilience, et le bonhomme a l'air sympathique...
Toutefois je me demande ce qu'il dirait de cas qu'on peut voir à l'HP d'Armentières... le dernier que j'ai vu en "présentation de malade" s'était arraché l'oeil, ne pouvais pas tenir en place (assis ou debout) tellement il souffrait..; et affirmait avoir souffert ainsi depuis toujours, déjà avant sa naissance !!!
(sinon t'as bien raison de jamais voir un psy, la grande majorité est d'une connerie à faire passer NBP pour un philosophe des lumières)
Invité Invité
Sujet: Re: Les Zactus Mar 20 Jan - 7:49
Communication et langage. Ce sont deux états systémiques, oui ? Les langues humaines (en bref le langage) demandent des aptitudes biologiques et un bon « ordinateur » derrière qui doit être entrainé de surcroit, les très faibles QI baragouinent davantage qu'ils déclament. Il faut mériter son rang.
La communication est plus basique, c'est ainsi que les animaux « comprennent » les hommes et vice versa. Les quelques singes qui ont appris à se servir d'un tableau (ou de « paroles graphiques ») pour communiquer à un niveau étonnamment efficace, s'ils avaient la constitution physiologique adéquate, qu'est-ce qu'ils ne nous auraient pas raconté ? Des mures et des pas mures, sans doute. N'ayant pas le cerveau humain, sa capacité apparente, son nombre astronomique d'« éléments cogitatoires », quelle(s) limite(s) auraient-ils atteint au bout de leur première phrase complète ? Cela advenant, nous ne devrions pas leur faire quelque reproche que ce soit, les mieux articulés d'entre les hommes atteignent itou leurs limites, elles ont même des noms : principes (lois) de Peter ou de Murphy, par exemple.
La communication est le premier langage et le plus universel, c'est le babibobu, ageu-ageu. Les mots seuls ne font pas la langue, les gestes sont parfois plus précis que nos phonèmes. « Je sais pas ce que j'ai », dit kekun qui se tient le ventre. On ne sait pas plus que lui mais on se rend compte que son ventre détient une meilleure part de la vérité. J'ai cru observé chez mon nouveau-né que son premier « langage » était d'une imprécision formelle m'obligeant à deviner beaucoup, il communiquait par les mêmes pleurs des besoins divers. Je n'ai pas souvenance qu'il savait, dès l'abord de sa vie extérieure, préciser ses cris par des gestes - ce qu'il allait faire plus tard, braillant encore mais ses gencives mordaient ses doigts, ses dents poussaient ; ou bien il se tenait le ventre, la digestion était délicate (le nourrissait-on convenablement ? après tout, on n'alimente pas d'essence bas de gamme un moteur prévu pour de l'essence à indice d'octane très élevé, on va l'encrasser.
Est-ce que les animaux ont accès à la dimension poétique ? Bien malin qui pourrait en dire ou en médire, on constate simplement qu'il suffit d'un chaton, une petite bête tout à fait innocente (autant que ses parents, quoi), pour faire naitre de la poésie dans la bouche des observateurs ou des propriétaires. Des animaux sont poètes par procuration ?
Me demande dans quelle dimension de la communication langagière il faut placer le cri « Chef ! oui chef ! », lequel cri sert autant à vendre son âme à son « seigneur » que de redorer son blason de sans-culotte, ça identifie en plaçant son homme.
DMaudio Admin
Nombre de messages : 2416 Age : 73 Localisation : Montréal Date d'inscription : 19/12/2008
Sujet: Re: Les Zactus Mar 20 Jan - 13:32
« ce qui n'est pas le cas pour les modes de communication animaux que l'homme a pu déchiffrer »
Il est amusant Quantat. On sait toujours quand il a bu de la bière. Ce n'est pas à l'odeur mais quand il est sérieux.
En fait, l'homme n'a à peu près pas su déchiffrer les modes de communication des animaux alors qu'eux... ben presque si, semble-t-il.
J'ai vécu une dizaine d'années avec une cinquantaine de perroquets et ce, quotidiennement. J'ai suivi attentivement, parce que je suis pas trop con, les travaux du Dr. Irene Pepperberg, professeur de psychologie enseignant à l'Université Brandeis, au Massachusetts dans les Zétats maintenant Obama.
Il a raison Quantat. Les perros ne donnent pas dans la poésie... mais il ont un sacré sens de l'humour qui ressemble pas mal au sien, par contre. Et je sais. J'étais là.
Invité Invité
Sujet: Re: Les Zactus Mar 20 Jan - 14:14
DMaudio a écrit:
En fait, l'homme n'a à peu près pas su déchiffrer les modes de communication des animaux alors qu'eux... ben presque si, semble-t-il.
Et c'est un Canard qui vous le dit (bon OK, il a une tete d'aspirateur, et alors ? L'ours Kog ressemble bien à une charentaise)
Mab
Invité Invité
Sujet: Re: Les Zactus Mar 20 Jan - 17:11
« Et c'est un Canard qui vous le dit (bon OK, il a une tete d'aspirateur, et alors ? L'ours Kog ressemble bien à une charentaise) »
Cette fille recherche le trouble - par exemple un viol intellectuel.
Comment nos lecteurs peuvent-ils croire que Kog ressemblât à une charentaise, sale fille indigne ? Assurément pas par son avatar dument bien choisi. Calvin est tout ce qu'on veut, sauf une charentaise - un caractère pogné dans une définition pépère, ce n'est pas Calvin, ça. Hobbes, sa « peluche », son tigre poupée, pourrait être confondu ainsi, mais pas le jeune Calvin, le plus rebelle des êtres humains inventés par le génie bédéesque.
Que signifie donc l'avatar du sieur Koganwel ? On voit Calvin faire le baisemain à Susie Derkins, sa camarade de classe, habitant la même rue que lui, ce dont elle se désespère parfois. Voyez l'étonnement de la petite Susie, elle n'ose croire en ce qu'elle voit et sent (sur sa main), ce foutu Calvin lui ferait hommage, quasiment obédience ? Elle en doute, pour sûr, et avec combien de raison. Et en même temps l'espère-t-elle. Elle est femme, quand même...
Où est la charentaise là-dedans, foutue Mab de mes deux et de mes trois ? Langue vipérine, va !
UMP : de charentaise ne portè-je point, mais des pantoufles. Afin de ne pas marteler sur la tête de mon voisin du dessous. Chu HUMAIN, moé, sti ! (Lui, mon voisin, ça dépend... En tout cas, pas aussi HUMAIN que moi - je trouve. Il aime faire du bruit. Je bruis, donc je suis. Vous voyez le genre.)
Soupir.
Karoli
Nombre de messages : 1677 Localisation : Montréal Date d'inscription : 06/01/2009
Sujet: Re: Les Zactus Mar 20 Jan - 17:11
Cyrulnik a rendu accessible à tous la notion de resilience, qui un pavé dans la mare de ceux qui pensent qu'on ne se remet jamais (jamais jamais) d'un traumatisme. Cela dit, il y a des psys qui considerent qu'une fessée est un traumatisme grave, ce qui relativise tout de meme pas mal leur "travail".
Ben oui, Mab, n'importe quelle niaiserie constitue un grave traumatisme de l'enfance. Le nombre de psychologues augmente et ils doivent bien gagner leur vie. La mode est à l'éloge de la victimisation : pendant que tu brailles sur toi-même, tu n'as pas à suer pour travailler, à subir les évaluations de ton rendement et, puis, tu as l'excuse toute trouvée pour les reproches qu'on t'adressera. La belle affaire !
Il faut que je parle d'une affaire qui se passe au Québec qui est franchement le boutte du boutte! Une jeune demoiselle de 12 ans est allée consulter une avocate, sur les conseils de la maman, divorcée du papa parce que papa voulait punir la fillette en la privant d'un voyage organisé par l'école. La petite avait fait une coche mal taillée à l'école et elle fut punie. Papa a fait son devoir de papa. La juge devant laquelle l'affaire est passée a décidé que la punition du papa était disproportionnée avec les manquements de la fillette !!!!!!!!! L'affaire s'en va en Cour d'Appel ! Allô les papas et les mamans, faites votre devoir de parent, maintenant ! Le ridicule va me tuer, je le sens. Vois-tu le traumatisme en train de naître ? !!!
A propos de tourments, je decouvre que la quarantaine est une mine sombre de remises en question; incroyable le nombre de nanas qui eprouvent le besoin d'aller se raconter sur un divan (et sans enlever quoi que ce soit d'essentiel). Je repugne à entrer dans le mouvement, ce n'ets pas mon truc en plume, mais ça m'enquiquine grave de passer à côté de la tendance. J'ai demandé au mari qui vit avec moi si je pouvais lui confier des bidules inavouables, manière de ne pas trop faire has been. Il m'a demandé si je l'avais trompé, et lorsque j'ai répondu "Pas encore", il a mis ses mains sur les oreilles en disant "Alors je ne veux rien savoir
On ne peut pas dire que cette fois-là, tu te sois sentie écoutée ... Mab, il y a longtemps, j'ai lu un livre de (Sheila Gail ?) sur les étapes de la vie et, à cette époque, j'avais la quarantaine encore loin devant moi. Lorsque la crise de la quarantaine m'a foudroyée, je me suis rappelé les propos de cette auteur et cela m'a grandement aidé à ne pas perdre le nord et à rester relativement sereine. Comme tu le dis, c'est une étape qui touche presque toutes les femmes.
L'auteur disait que la quarantaine, c'est à peu près le mi-temps de la vie active. La personne est en présence de toute sa maturité. De tous ses rêves réalistes ou des plus farfelus, elle fait le bilan de sa vie, de sa carrière et elle s'aperçoit qu'elle n'aura pas la carrière désirée ... qu'elle n'est aussi bonne qu'elle le croyait ... qu'elle n'est pas irremplaçable ... que les promotions ne s'obtiennent pas toujours selon des critères justes et équitables ... qu'elle est vulnérable ... qu'elle n'a pas les enfants qu'elle voyait en rêve .... Les rides s'installent ... le mari devient un peu plus bedonnant, elle aussi parfois ... Bref, elle doit accepter ses échecs, ses erreurs et faire le deuil de tout ce qui l'aurait portée au pinacle de la reconnaisssance. La routine est bien ancrée dans sa vie et changer les habitudes dans un couple n'est pas de tout repos. Elle est souvent devenue un objet, un bon meuble dans sa famille, certes, indispensable.
La grisaille s'installe. « Déjà ? Comme ç'a passé vite. J'aurais le goût de me sentir désirable encore longtemps et de briller dans les soirées même si, le lendemain, elles me laissent terriblement fatiguée et un peu plus irritable. J'aurais le goût de lâcher cette carrière insatisfaisante et d'en recommencer une autre que je vais réusisir cette fois, mais sans perdre les avantages acquis. La vieillesse guette, arrive sournoisement mais irrémédiablement. Les ados m'épuisent et après les avoir bichonnés pour qu'ils deviennent des hommes et des femmes matures, équilibrés, ils quittent et me renvoie à moi-même et, souvent, il y a longtemps que j'ai oublié le moi-même, ne lui accordant qu'une importance très secondaire. »
C'est qu'on a eu beau envoyé paître nos parents et rêver les yeux ouverts, car, nous savions sans savoir, le réalisme nous rattrappent, s'impose et souvent notre bilan est un peu décevant. On peut toujours en parler avec notre gentil Quantat, mais quoi qu'il dise il nous faudra assumer les choix bons ou mauvais , les déviations, les réussites et les erreurs de notre vie . Tout cela ne se fait pas sans réaction aucune. Tu vois ? ! C'est, je pense, seulement cela, la crise de la quarantaine, mais tout cela aussi. Parle-nous-en quand ce sera trop dur, Mab, nous t'écouterons. Et, j'oubliais .. elle passe cette crise et l'horizon s'éclairci.
La psy, à consulter gratuitement !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Karoli
Nombre de messages : 1677 Localisation : Montréal Date d'inscription : 06/01/2009
Sujet: Re: Les Zactus Mar 20 Jan - 17:20
Au sujet de Cyrulnik et de son interprétation de ce qu'est la langage... j'ai du mal à vous suivre.
Selon moi, car je n'ai pas lu toute son oeuvre, il ne parle pas du langage comme système organisé d'une parole chez les animaux. Il n'y a rien de lacanien ou saussaurien dans ses propos, au sens où l'entend Quantat.
C'est que l'animal « s'exprime »quand même. Vous voyez bien que le chien est triste, qu'il est content de vous voir, qu'il a faim, qu'il est malade... Mais le chien ne parlera jamais de ses états d'âme. Bref, le chien réussit à communiquer, mais cela est bien restrictif. Vous ai-je mal lu ?
Invité Invité
Sujet: Re: Les Zactus Mer 21 Jan - 9:01
Karoli a écrit:
Parle-nous-en quand ce sera trop dur, Mab, nous t'écouterons. Et, j'oubliais .. elle passe cette crise et l'horizon s'éclairci.
Ca c'est gentil, Karoli, mais justement, ce que je disais, c'est que je ne me sens pas tellement dans le, heu... move de la menagère de pile 40 ans qui se sent mal dans ses escarpins. Je remets tout, tout le temps en question -tiens le mois dernier, j'avais envie de divorcer; non non, il est tres bien, mon mari, mais il m'enervait-, quarante ans ou pas. Les emmerdeuses chroniques sont peut etre moins sujettes aux chutes de moral.
Je croyais que la crise de la quarantaine etait une sorte de mythe rigolard et en regardant aller mes soeurs, les copines, les amies, les connaissances, je m'aperçois que ça n'a rien d'une légende. Beaucoup ont une belle nostalgie de leurs 20 ans, personnellement, pour rien au monde je ne voudrais les revivre, ils sont la periode la plus dure dont je me souvienne. Maintenant que j'ai l'âge d'etre bonne du curé, il y a des situations et des comportements que j'ai decidé de ne plus tolerer mais franchement... c'est tout. Je ne suis pas plus decrepie qu'à 38 ans (ou alors ma vue a dramatiquement baissé) et ça me fait tres plaisir que mes enfants grandissent -il faut dire que la petite derniere est gratinée. Peut etre qu'il me manque de la maturité ou une case, pour coller à ce qui parait etre une periode charnière. Je suis eberluée par les tourments que paraissent causer les 40 ans, parce que pourquoi 40 plus que 35, 42 ou 50... Ah misere, cinquante, si ça se trouve, v'la encore une crise !
En attendant, merci docteur Karoli, je vais resservir à ma soeur ce que tu m'as expliquée en lui faisant valoir que ce n'est pas la peine qu'elle aille s'allonger sur un canapé douteux puisque ça va passer. Et plus vite que ça.
Mab -comment, je ne serais pas irremplaçable ?-
Invité Invité
Sujet: Re: Les Zactus Mer 21 Jan - 9:58
« Je suis eberluée par les tourments que paraissent causer les 40 ans, parce que pourquoi 40 plus que 35, 42 ou 50... »
On vit de « seuils » en « seuils », ça fixe le cheminement, les chiffres ronds. Si on observe attentivement les gens, on en voit qui dès la jeune trentaine s'interroge déjà. Le trentenaire est déjà différent du jeune flo de 20 ans, il n'a pas les mêmes intérêts. Souvent à 30 ans, gars et fille, on a au moins un enfant, d'abord un bébé, puis un jeune enfant et quand on approche de la quarantaine, il vit son adolescence, avec plus ou moins de bonheur. Ça secoue, veux veux pas, car c'est un enfant qui ne veut plus traiter comme un enfant, pourtant enfant est-il toujours. Ça déboussole un peu.
Qu'advient-il quand on est déroutés ? On SE interroge, on fait un retour sur soi, on est bien obligés alors de réaliser le chemin parcouru, se souvenant des rêves (des promesses) qu'on faisait, mesurant mieux ce qu'on a su réussir. Et voilà ce jeune-là, plus un enfant et pas un adulte, qui lui aussi se met à rêver au futur. Nous les parents, nous sommes les deux pieds dedans ! Pis considérons comment la Société vibre. Elle n'en a que pour les gagnants, les admirant, conservant pour les perdants une pitié (à peine de l'indulgence) de bon aloi ; on-ne-veut-pas-de-cette-pitié, on est nés pour gagner, bon ! On nous l'a assez enseigné.
Approcher de la quarantaine, c'est d'autant plus s'éloigner de la trentaine où, à 15-20 ans, on se voyait en âge de MONTRER sa réussite - car il faut être bougrement sages pour savoir déguster une réussite INTÉRIEURE, non, non, c'est formel, c'est animal même, on pavoise. Imaginez un instant le gros lion voulant séduire les femelles avec sa « beauté intérieure »...
Songeons que lorsque nous avions 12-13 ans, regardant nos parents en fin de trentaine ou au début de la quantaine, comme nous les trouvions vieux ! Je ne serai jamais aussi VIEUX que ça !! Ce cri du coeur, parfaitement naturel, est vite oblitéré. Croit-on. Mais un jour, quand on est aussi vieux que ça, ne le constatons-nous pas dans les yeux des jeunes ados, qui sont parfois NOS ados ?
Combien de fois ai-je entendu (d'autant plus aisément que ma belle-soeur gérait un « hospice », en langue de bois : résidence pour personnes âgées) un homme (souvent des hommes, oui !) de 75 ans déclarer à son voisin de 70 ans : « Mais tu es jeune encore, toi ! » Bonne sainte Anne !!!!! Au début, je n'en croyais pas mes oreilles. Mais à force de l'entendre dire, on finit par croire en la sincérité de l'autre.
Le défaut de notre cuirasse morale est que nous voulons exorciser mordicus notre nature animale, qui obéit à des lois non écrites mais agissantes. Ignorer leurs actions nous fait basculer dans le chimérisme, ne nous en guérit pas. On ignore vite ce qu'on ne peut pas vaincre, se déclarant vainqueurs d'une victoire qu'on n'a pas su remporter. On fait tant d'efforts à s'inventer qu'on peut se demander quand on prend le temps de se vivre - soi et pour soi.
quantat
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Sujet: Re: Les Zactus Mer 21 Jan - 10:20
DMaudio a écrit:
« ce qui n'est pas le cas pour les modes de communication animaux que l'homme a pu déchiffrer »
Il est amusant Quantat. On sait toujours quand il a bu de la bière. Ce n'est pas à l'odeur mais quand il est sérieux.
En fait, l'homme n'a à peu près pas su déchiffrer les modes de communication des animaux alors qu'eux... ben presque si, semble-t-il.
J'ai vécu une dizaine d'années avec une cinquantaine de perroquets et ce, quotidiennement. J'ai suivi attentivement, parce que je suis pas trop con, les travaux du Dr. Irene Pepperberg, professeur de psychologie enseignant à l'Université Brandeis, au Massachusetts dans les Zétats maintenant Obama.
Il a raison Quantat. Les perros ne donnent pas dans la poésie... mais il ont un sacré sens de l'humour qui ressemble pas mal au sien, par contre. Et je sais. J'étais là.
Nous sommes capables de déchiffrer pas mal de codes animaux (abeilles , fourmis)... mais là n'est pas le plus intéressant...
Pour répondre à Karoli: oui les animaux expriment des émotions (Descartes disait "passions"), des envies, mais pas des concepts (idées abstraites)
En revanche ce que tu suggères, David, va contre ce que je peux supposer..; mais comme j'aime bien karl Popper je serai très curieux d'en lire plus sur les manifestations de cet humour chez les perroquets...
Je crois que l'humour emerge dans des situations de rupture (notamment au niveau du sens), qui me semble requérir l'idée préalable de "normalité" ou de "cours normal" des choses... c'est à dire l'institution d'un ordre symbolique dans le chaos du réel... Il faudrait voir à quoi tient cet humour des perroquets...
Invité Invité
Sujet: Re: Les Zactus Mer 21 Jan - 11:19
quantat a écrit:
En revanche ce que tu suggères, David, va contre ce que je peux supposer..; mais comme j'aime bien karl Popper je serai très curieux d'en lire plus sur les manifestations de cet humour chez les perroquets...
Je crois que l'humour emerge dans des situations de rupture (notamment au niveau du sens), qui me semble requérir l'idée préalable de "normalité" ou de "cours normal" des choses... c'est à dire l'institution d'un ordre symbolique dans le chaos du réel... Il faudrait voir à quoi tient cet humour des perroquets...
Ces sperroquets vivaient avec David, Quantat. Forcement, ils devaient developper des anticorps pour survivre
Mab
DMaudio Admin
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Sujet: Re: Les Zactus Mer 21 Jan - 11:50
« Je ne serai jamais aussi VIEUX que ça !! Ce cri du coeur, parfaitement naturel, est vite oblitéré. »
Et pourtant, Roger Daltrey chante toujours à qui croit l'entendre:
« Yeah, I hope I die before I get old (Talkin' 'bout my generation) »
DMaudio Admin
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Voulez-vous que je vous conte le résultat de l'enquète ?
Une chose est prévisible c'est que ça va phosphorer dur sous la casquette en peau de locomotive. Un truc raffiné serait de nier qu'il y ait eu usage de phosphore blanc, puisqu'il s'agissait de phosphore rouge synthétisé. Rouge sang évidemment, c'est plus discret sur un champ de bataille que les Allemands, qui s'y connaissent, nomment une aire d'abattage...
Remarquez que c'est moins cruel que le sucre dont se sert le Hamas pour confectionner l'explosif de ses roquettes artisanales. Il prive ainsi ses enfants d'un bon dessert sucré. Le vil affameur !
DMaudio Admin
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Sujet: Re: Les Zactus Jeu 22 Jan - 12:54
« Remarquez que c'est moins cruel que le sucre dont se sert le Hamas pour confectionner l'explosif de ses roquettes artisanales. Il prive ainsi ses enfants d'un bon dessert sucré. Le vil affameur ! »
Tout à fait, raisonnement sans faille aucune! Quand donc une résolution de l'ONU condamnant ce comportement révoltant !
DMaudio Admin
Nombre de messages : 2416 Age : 73 Localisation : Montréal Date d'inscription : 19/12/2008
Sujet: Re: Les Zactus Jeu 22 Jan - 13:32
EddieCochran
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Sujet: 121 - Hobbes sait mieux Ven 23 Jan - 6:52
Citation :
On voit Calvin faire le baisemain à Susie Derkins
Convenons que ce débordement aux desseins très animés tient plus du chirolingus que de l'authentique baisemain.
Madame la baronne veuve d'Edmond de Rothschild, bien que née à la ville Nadine Lhopitalier et pseudomisée Nadine Tellier à la scène doit froncer le sourcil, Calvin confond hommages et scan de phéromones.
Le seul baisemain qui vaille - du moins selon le savoir vivre de nos contrées et de quelques Anglais - ne se pratique que lors des réceptions et en lieux clos, de préférence au salon lorsque cela est possible et se prodigue uniquement aux dames avec poinçon d'origine si j'ose dire, les seules Demoiselles admises à en bénéficier étant ces grands-mères liftées qui claudiquent sur la scène de la Comédie française et qu'on s'évertue avec cruauté de voire toujours jeunes filles. La main tendue de la dame ne se saisit pas, l'homme distingué la soutient légèrement du dos de sa main droite et marque une inclinaison polie de la tête et Ô grands dieux des bacilles et microbes jamais n'appose de baiser ou d'effleurement des lèvres. D'ailleurs le cérémonial supporte parfaitement que les mains des officiants restent gantées.
Mais il existe le plagiat du genre pour les ploucs qui veulent faire chic à la Chirac sur le perron de l'Elysée flattant goulument l'épiderme du gynécée politique.
Il ya dans ce dernier cas une confusion avec le genre galant lorsque la gestuellement sert de graphie aux émois du cœur hormonal et que la main de la bien aimée est ointe de tendresses labiales prémisses d'explorations plus concluantes selon que l'ouverture soit bien reçue par la dame. C'est trop mature comme truc pour un puceau antepubère comme Calvin.
Mais bon il faut toujours considérer avec indulgence la découverte du monde par les petits de l'homme...
Invité Invité
Sujet: Re: Les Zactus Ven 23 Jan - 13:30
EddieCochran a écrit:
Il ya dans ce dernier cas une confusion avec le genre galant lorsque la gestuellement sert de graphie aux émois du cœur hormonal et que la main de la bien aimée est ointe de tendresses labiales prémisses d'explorations plus concluantes selon que l'ouverture soit bien reçue par la dame. C'est trop mature comme truc pour un puceau antepubère comme Calvin.
Doux Jesus. C'est fascinant. Je n'ose imaginer ce que vous tireriez d'une representation de deux heteros se suçant la poire s'embrassant sur la bouche.
-----------
Au rayon actu, j'ai entendu hier à un quelconque journaltelevizé une interview de Jerome Kerviel, le trader fou, disant qu'il ne donnait pas d'interview parce qu'il reservait ses infos aux juges. Il s'en prenait à un canard qui se targuait d'avoir obtenu un entretien et niait la chose avec la dernière energie. Il y avait quelque chose de savoureux à entendre le personnage s'indigner des procédés de la presse, sans la moindre conscience du vice qu'il representait lui meme.
Je n'ai jamais trouvé l'argent sale, seulement les mains de certains de ceux qui le manipulent.
Mab
DMaudio Admin
Nombre de messages : 2416 Age : 73 Localisation : Montréal Date d'inscription : 19/12/2008
Sujet: Re: Les Zactus Ven 23 Jan - 14:16
Incroyable mais vrai...
Environ 20,000 ouistitis se sont rassemblés à Midland, en baronnie du Texas, il y a deux jours, pour accueillir le président américain sortant, Dubya Babush, et sa femme Laura dans leur état d'adoption.
Des extraits de ses discours avaient auparavant étédiffusés sur grand écran, montrant l'épaisseur de la Babusherie verbale et gestuelle de l'individu! Parmi les spectateurs, un petit garçon tenait une pancarte sur laquelle on pouvait lire « président Bush, merci de m'avoir protégé ». Émouvant.
M. et Mme. Babush avaient quitté Washington tôt ce matin là, dans l'indifférence la plus complête. Heureusement que le Texas a su montrer sa ouistitispécificité.
Invité Invité
Sujet: Re: Les Zactus Ven 23 Jan - 14:26
Les ouistitis sont, parait il, des petits animaux charmants et criards. Ils ont des petites dents pointues et leur copulation peut durer jusqu'à 10 secondes. Je n'ai pas d'autres commentaires.