Est-ce de la résistance passive? Ou simplement du cynisme... Moi j'aime bien!
Les 213 625 sous noirs toujours en attente à RiponOn ne sait toujours pas ce qu'il adviendra des 213 625 pièces d'un cent qu'un citoyen de Ripon a versé, la semaine dernière, pour acquitter le deuxième versement de sa facture de taxes foncières.
Exaspéré de voir son compte de taxes municipales passer de 3864 $ (en 2009) à 6410 $ cette année, à cause de la hausse de 95 % de son évaluation foncière pour ses deux propriétés riveraines, Norman Czepiela s'est présenté à l'hôtel de ville de Ripon avec 12 contenants remplis de sous noirs pesant 110 livres chacun.
Réaction du maire Desjardins?
« Ça n'a pas de bon sens. Il n'est pas question que deux employés perdent leur temps à compter ça », a-t-il lancé.
Dire qu'il y en a pour croire que l'argent n'a pas de lourdeur... euh, d'odeur.
Hier, le lot de pièces était toujours étalé dans la pataugeoire placée dans la salle du conseil municipal, qui demeure scellée en attendant que Norman Czepiela vienne les récupérer.
Lundi matin, la municipalité a mandaté un huissier pour remettre à M. Czepiela un avis lui donnant 48 heures pour venir chercher son lot de cennes, puisqu'elle n'a pas l'intention d'accepter cet argent en guise de paiement.
La position de la municipalité s'appuie sur un article de la Loi fédérale sur la monnaie qui stipule qu'elle peut accepter un maximum de 25 pièces d'un cent pour acquitter une facture.
« Si M. Czepiela n'est pas venu chercher ses sous, le conseil municipal va se réunir demain après-midi (aujourd'hui) pour décider ce qu'il va faire », a indiqué Lorraine Sabourin, directrice générale et moronne en chef de la municipalité de Ripon.
La semaine dernière, le propriétaire riverain a indiqué que l'article 1564 du Code civil lui permettait de payer n'importe quelle dette avec n'importe quel argent qui a cours légal.
Source: Yves Soucy, Le Droit, Ottawa